Alarmée par l'état de l'industrie forestière québécoise, une coalition d'associations exhorte le gouvernement Couillard à intervenir rapidement afin de préserver plus de 59 000 emplois directs.

Elle a justifié sa sortie mercredi en citant deux études récemment réalisées par la firme WoodMarkets ainsi que le Groupe DDM, qui dressent un «portrait sombre» du secteur forestier québécois.

Cette coalition est formée du Conseil de l'industrie forestière du Québec (CIFQ), la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), de l'Union des municipalités du Québec (UMQ) et la Fédération québécoise de municipalités (FQM).

En plus d'un ajustement du coût de la fibre à sa «juste valeur marchande», ses représentants réclament également des engagements afin d'accélérer la transformation de l'industrie des pâtes, papiers, cartons et panneaux.

Ce n'est pas la première fois que le prix de la fibre se retrouve au coeur des discussions.

Ce dossier faisait partie des revendications des entreprises de la Côte-Nord - Produits forestiers Résolu, Groupe Rémabec ainsi que la coopérative Boisaco - qui, incapables de s'entendre avec Québec, ont temporairement suspendu leurs activités l'été dernier.

La coalition souligne entre autres que l'étude de WoodMarkets place notamment le Québec au 12e et dernier rang en Amérique du Nord en ce qui a trait au bénéfice d'exploitation ajusté des sociétés forestières québécoises.

De plus, d'après la firme canadienne, les profits des sociétés ontariennes sont sept fois plus élevés comparativement à leurs concurrentes québécoises, ce qui, selon la FCCQ, est «anormal».

Si le secteur forestier constitue un levier de développement économique pour près de 250 municipalités au Québec, les associations font également valoir qu'il supporte également plus de 4300 postes dans la grande région métropolitaine.