Desjardins, l'Industrielle Alliance et Manuvie se sont alliés pour acheter une participation de 42,5% dans le plus important parc éolien d'Électricité de France (EDF) au Canada, celui de Rivière-du-Moulin dans Charlevoix.

Le parc de 350 mégawatts, qui bénéficie d'un contrat de vente de 20 ans avec Hydro-Québec, est presque terminé. Une première phase de 150 mégawatts fournit de l'électricité depuis novembre 2014 et la deuxième phase de 200 mégawatts doit être mise en service le mois prochain.

EDF Énergies nouvelles, filiale d'EDF, reste l'actionnaire majoritaire du parc éolien, avec 57,5% des parts.

Les nouveaux associés d'EDF ont formé un consortium, DIM Wind LP, pour détenir leur nouvelle entreprise. Le montant de la transaction n'a pas été rendu public, mais on sait que DIM Wind fournira le financement à long terme du projet.

Le parc de Rivière-du-Moulin est composé de 175 éoliennes installées dans le territoire non organisé de Lac-Pikauba et de Lac-Ministuk, dans les MRC de Charlevoix et de Fjord-du-Saguenay. Il a nécessité des investissements de 800 millions de la part de ses promoteurs, et de 40 millions de la part d'Hydro-Québec pour relier le parc à son réseau de transport.

Ce n'est pas la première fois qu'EDF Énergies nouvelles réduit ses investissements dans le secteur éolien au Québec. L'an dernier, l'entreprise a vendu 12,5% des intérêts de son parc éolien de Lac-Alfred aux MRC de la Matapédia et de la Mitis, qui y ont vu une façon d'aller chercher les vraies retombées économiques des investissements dans l'éolien.

EDF Énergies nouvelles a déjà revendu des parts de ses projets éoliens à Desjardins et Fiera Axium, ainsi qu'à Enbridge, tout en restant gestionnaire des installations.

Ce genre d'actifs est très recherché par les investisseurs institutionnels, explique Frédéric Angers, responsable du portefeuille d'investissement en infrastructures chez Desjardins. «Ça donne des revenus prévisibles à long terme, ce qui est assez rare», a-t-il précisé.