Les cours du pétrole ont une nouvelle fois baissé mardi à New York, le marché s'attendant à découvrir une nette augmentation des stocks de brut aux États-Unis dans les chiffres officiels devant être publiés mercredi.

Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en novembre, dont c'était le dernier jour de cotation, a perdu 34 cents à 45,55 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

«On attend le rapport du ministère de l'Énergie (DoE) sur les stocks demain, et on s'attend à une nette augmentation», a expliqué Robert Yawger, chez Mizuho Securities. Il table sur une augmentation de 3 à 4 millions de barils des réserves de pétrole brut, sans exclure qu'elle puisse atteindre jusqu'à 7 millions comme la semaine dernière.

Une première estimation devait être donnée mardi après la clôture par l'association professionnelle API.

M. Yawger a toutefois estimé que la hausse des stocks pourrait s'accompagner d'un nouveau repli de la production américaine, «ce qui apporterait un peu soutien aux cours» et contribuerait à expliquer la modération de leur recul de mardi.

Par ailleurs les investisseurs tentaient également d'anticiper l'issue d'une réunion technique entre membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et pays hors OPEP, prévue mercredi à Vienne.

«En théorie il y a une petite chance qu'ils puissent avancer vers un effort pour limiter la production afin de soutenir les prix, mais nous pensons qu'ils échangeront surtout leurs données sur le marché», a fait valoir Tim Evans, chez Citi.

«Bien qu'il y ait une faible chance de voir actée une quelconque mesure concrète pour réduire l'abondance de l'offre pétrolière, la vague perspective d'un consensus minimal devrait au moins décourager les acteurs du marché de parier sur une poursuite de la baisse des prix», estimaient de leur côté les analystes de Commerzbank.

Du côté de la demande, Matt Smith, chez ClipperData, a expliqué que les températures restaient généralement plutôt clémentes pour la saison aux États-Unis, ce qui fait que la demande en fioul de chauffage tarde à prendre le relais de la demande en essence qui accompagne traditionnellement l'été.