Le projet de mine d'apatite de Mine Arnaud piloté par Investissement Québec (IQ) à Sept-Îles vient d'accuser un coup dur avec la décision du partenaire privé de ne plus y injecter de fonds.

«Yara International nous a récemment avisés de son intention de ne plus remettre d'argent dans Mine Arnaud», a affirmé jeudi une porte-parole d'IQ, Chantal Corbeil.

Le projet de 850 millions est actuellement détenu à 62% par IQ et à 38% par Yara, un important producteur d'engrais établi à Oslo, en Norvège. Jusqu'ici, les deux partenaires ont investi conjointement 50 millions dans Mine Arnaud: environ 30 millions pour IQ et 20 millions pour Yara.

Par conséquent, les travaux d'ingénierie, qui devaient s'accélérer cet automne ou au début de l'hiver, seront considérablement ralentis en attendant l'arrivée d'un nouveau partenaire qui prendrait le relais de Yara, a indiqué Mme Corbeil. «Des discussions sont en cours avec plus d'un partenaire potentiel», a-t-elle précisé. IQ cherche notamment une entreprise pour exploiter la future mine.

La semaine dernière, le quotidien Le Devoir révélait que Yara ne s'engageait plus à acheter 100 % de la production de la future mine, mais seulement 40 %. Selon IQ, le changement est lié à la hausse de la production prévue à Mine Arnaud.

Le projet de mine à ciel ouvert, situé à une dizaine de kilomètres du centre-ville de Sept-Îles, sur la Côte-Nord, a suscité une vive opposition dans la région. Le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) a publié un rapport très critique à son endroit. Mine Arnaud a néanmoins reçu le feu vert de Québec en mars.