Les cours du pétrole ont de nouveau baissé jeudi à New York au terme d'une séance hésitante, les investisseurs restant prudents dans un marché sans actualité, à la veille d'un indicateur clé sur le chômage aux États-Unis.

Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en novembre a cédé 35 cents, à 44,74 $US sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir pourtant débuté la journée en hausse.

« De toute évidence, le marché n'arrive pas à savoir ce qu'il devrait ou ce qu'il veut faire », a déclaré Kyle Cooper, chez IAF Advisors.

Après une ouverture en hausse, pour laquelle les analystes avaient invoqué l'annonce mercredi d'une baisse de la production pétrolière américaine, faisant espérer une réduction de l'offre de bon augure pour les cours, le marché du pétrole a fini par suivre la tendance à la prudence des Bourses, et suivre Wall Street dans son déclin.

La production américaine de brut pour la semaine achevée le 25 septembre s'est affichée en baisse de 40 000 barils par jour (b/j), selon des données officielles du département américain de l'Énergie (DoE).

Cette diminution a bien été accueillie par les marchés pétroliers, plombés depuis plus d'un an par une surabondance d'offre, en partie liée au boom du pétrole de schiste américain.

Mais « le marché n'arrive pas à monter », et continue à stationner autour des 45 $US le baril, semblant incertain de l'état de l'économie, a noté M. Cooper.

Selon lui, les investisseurs devraient porter une grande attention vendredi aux chiffres mensuels américains sur les créations d'emploi et le chômage.

« Le marché va probablement s'inspirer de ce que fera le marché des actions après les chiffres de l'emploi », partagé entre le souhait de voir l'économie en bonne santé et la crainte qu'un indicateur positif encourage la Réserve fédérale à rehausser les taux d'intérêt, ce qui aurait pour conséquence de revaloriser le dollar au détriment d'acheteurs de pétrole munis d'autres devises.

Ainsi cet indicateur devrait bien plus influencer le marché que le relevé hebdomadaire du nombre de puits en activité aux États-Unis, que doit publier la société de services pétroliers également vendredi.

Jeudi, les chiffres un peu meilleurs qu'attendu sur l'activité manufacturière en Chine, deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde, pour le mois de septembre, avaient un peu, mais provisoirement aidé les cours, même si cette production manufacturière s'est encore contractée.

L'indice PMI des directeurs d'achats rendu public par le Bureau national des statistiques (BNS) chinois pour le mois passé s'est établi à 49,8. C'est davantage qu'en août (49,7) et mieux qu'attendu par les experts.