Le groupe américain de services pétroliers Halliburton, confronté comme ses concurrents à la baisse des cours du brut, a procédé à 2000 suppressions d'emplois supplémentaires et pourrait en effectuer d'autres pour faire des économies, a-t-il indiqué jeudi à l'AFP.

«Nous avons annoncé malheureusement à nos employés que nous sommes en train d'ajuster une fois de plus nos effectifs et principalement en Amérique du Nord, en raison des conditions économiques actuelles», a déclaré un porte-parole.

Il n'a pas donné davantage de détails, notamment sur les fonctions concernées ou encore les pays hors Amérique du Nord touchés (États-Unis, Canada et Mexique).

Ces nouvelles coupes portent à 16 000 le nombre d'emplois supprimés par Halliburton depuis 2014, soit 19% de ses effectifs mondiaux, affirme le groupe.

La cure d'amaigrissement n'est peut-être pas terminée puisque «l'entreprise va continuer à surveiller l'environnement économique et à ajuster la taille de ses effectifs pour l'aligner à la demande», a ajouté le porte-parole.

Ces vagues de licenciements s'expliquent essentiellement par la chute des cours du pétrole, qui ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis juin 2014.

Cela pèse sur les marges dans la production de brut, en particulier pour les méthodes d'extraction les plus coûteuses (dans les roches de schiste, en plein essor ces dernières années aux États-Unis, ou en eaux très profondes par exemple).

Beaucoup de groupes pétroliers ont réduit leurs dépenses d'exploration, avec des conséquences directes pour des sous-traitants comme Halliburton, spécialisé entre autres dans les services liés au forage ou à la construction des puits et plateformes.