Les prix du pétrole perdaient du terrain jeudi en cours d'échanges européens, après une hausse des stocks américains de brut plus forte que prévue mercredi, le tout dans un marché excédentaire.

Vers 6h30 (heure de Montréal), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 50,17 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 32 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance perdait 27 cents à 45,98 dollars.

«Les cours du pétrole ont été touchés par un nouveau mouvement de vente massif mercredi après la publication des statistiques hebdomadaires sur les stocks américains de brut» par le Département américain de l'Énergie, notaient les analystes du courtier PVM.

Selon le Département, lors de la semaine achevée le 28 août, les réserves commerciales de brut ont progressé de 4,7 millions de barils pour atteindre 455,4 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à une hausse de seulement 900 000 barils.

Même si les cours ont tenté de se reprendre plus tard dans la journée de mercredi, à la faveur de mouvements techniques et d'une embellie sur les marchés des actions aux États-Unis, selon les analystes de PVM, les statistiques montrent que le pays est «noyé sous le pétrole».

La baisse de la production américaine, de 119 000 barils par jour (bj), à 9,2 millions de barils par jour (mbj) avait également apporté un peu de soutien aux cours mercredi.

Si l'on prend en compte les données hebdomadaires non révisées du Département de l'Énergie, cela correspond au plus bas niveau de production depuis la fin du mois de janvier, constataient les analystes de Commerzbank.

Mais ces analystes précisaient que cette baisse de production était principalement liée à des travaux de maintenance sur des installations pétrolières en Alaska «dont les effets devraient s'évaporer dans les prochaines semaines».