Les stocks de pétrole brut ont légèrement moins baissé que prévu la semaine dernière aux États-Unis, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 7 août, les réserves commerciales de brut ont baissé de 1,7 million de barils, à 453,6 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à un déclin de 2 millions.

En revanche, ce repli est plus important que le recul de 800 000 barils qu'avait annoncé la veille la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) dans ses propres estimations.

Les réserves de brut restent «proches de niveaux pas vus à cette période de l'année depuis au moins 80 ans», a souligné une nouvelle fois le DoE. Elles enregistrent une progression de 23,5% par rapport à la même période de l'an dernier.

Les réserves d'essence ont baissé de 1,3 million de barils, soit plus que le repli de 675 000 prévu par les analystes de Bloomberg, l'API ne se prononçant pas sur la question.

Elles sont en hausse de 1,3% par rapport à la même période de 2014, et restent dans le milieu de la fourchette moyenne en cette époque de l'année.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, eux, progressé de 3 millions de barils, alors que les analystes de Bloomberg ne prévoyaient qu'une hausse de 1,05 million. Là non plus, l'API n'avait pas donné d'estimations.

Ils progressent de 20,7% par rapport à la même époque en 2014, et sont, comme l'essence, au milieu de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

Les raffineries gardent le rythme 

Très surveillée par les analystes, la production américaine, qui avait rebondi la semaine précédente, a enregistré un net déclin de 70 000 barils par jour (b/j) à 9,395 millions de barils par jour (mbj).

Également suivies de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont baissé de 100 000 barils, à 57,1 millions.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont monté de 5,6 millions de barils.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 20,4 mbj de produits pétroliers, soit 3,2% de plus qu'à la même époque en 2014.

La demande de produits distillés a baissé de 5,4% au cours des quatre dernières semaines, là aussi sur un an, mais celle d'essence a avancé de 6,6%.

Les raffineries américaines ont maintenu une cadence très élevée, fonctionnant à 96,1% de leurs capacités comme la semaine précédente.

Vers 14H55 GMT, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en septembre, se maintenait en hausse et prenait 52 cents à 43,60 dollars.