Le mégaprojet hydroélectrique de Terre-Neuve-et-Labrador continue de prendre du retard, selon le dernier rapport du comité qui suit l'évolution des travaux. Selon l'échéancier original, l'aménagement du site de Muskrat Falls aurait dû être complété à 31,4 % en mars dernier et ne l'était qu'à 25,2 %.

La firme italienne Astaldi, maître d'oeuvre du projet, a bon espoir de rattraper le temps perdu cet été, mais à cause du retard, le budget est déjà défoncé. Le coût total du projet a été estimé à 7 milliards.

Ce projet hydroélectrique est la première phase du développement du potentiel du Bas-Churchill qui, une fois achevé, doit permettre à Terre-Neuve d'exporter de l'électricité vers la Nouvelle-Écosse et le nord-est des États-Unis. Il est suivi de près par Hydro-Québec, qui achète à bas prix toute l'électricité produite plus haut sur la rivière Churchill. La société d'État québécoise s'est d'ailleurs adressée aux tribunaux pour s'assurer que son entente avec Terre-Neuve, qui doit être renouvelée en 2016 jusqu'en 2041, lui permettra d'acheter autant d'énergie que par le passé et ne sera pas affectée par la mise en service des nouvelles installations de Muskrat Falls.

Les installations de Muskrat Falls doivent commencer à produire de l'électricité en 2017.

Hydro achète l'énergie produite à Churchill Falls à un quart de cent le kilowattheure. À partir de 2016, le coût de cette électricité sera réduit à un cinquième de cent le kilowattheure jusqu'en 2041.

L'électricité de Terre-Neuve

• Churchill Falls (existant) : 5428 mégawatts

• Muskrat Falls (en construction) : 824 mégawatts

• Gull Island (2e phase) : 2250 mégawatts

L'Hyperloop bientôt à l'essai

L'Hyperloop, le train de l'avenir sorti du cerveau fertile du concepteur de la Tesla, Elon Musk, atteindra la vitesse de 1200 km/h. Le projet avance, selon le patron d'Hyperloop Transportation Technologies.

Une ligne d'essai de 8 kilomètres sera mise en service en 2016 en Californie, a fait savoir Dirk Ahlborn dans une récente entrevue.

L'Hyperloop se présente comme une suite de capsules se déplaçant dans un tube à basse pression, sur des coussins d'air. Des panneaux solaires installés sur le tube assureraient l'alimentation en énergie nécessaire à faire voyager les capsules pouvant accueillir jusqu'à 40 passagers.

L'Hyperloop est encore loin à l'horizon, mais son patron parle déjà des tarifs qui pourraient être appliqués. Le service coûterait cher, mais son coût pourrait être réduit avec du contenu publicitaire proposé aux voyageurs, a avancé M. Ahlborn. De courts messages publicitaires, probablement, parce qu'à une vitesse de 1200 km/h, on arrive vite à destination.

Bois, charbon, soleil

Depuis 1776, plusieurs sources d'énergie ont propulsé l'économie américaine. Le bois a dominé, puis le charbon, et ensuite le pétrole.

En 2014, la part des énergies renouvelables (hydroélectrique, solaire, éolienne) a atteint son niveau le plus élevé depuis que le bois (une autre énergie renouvelable) constituait la source principale d'énergie.

L'énergie fossile, soit le charbon, le pétrole et le gaz naturel, compte pour 80 % de l'énergie consommée aux États-Unis depuis 1900.

Au pays des moulins à vent

Pour la plupart des gens, les Pays-Bas sont le pays des moulins à vent. Ce n'est pas vrai. Même si c'est de là que vient la technologie qui a donné naissance aux parcs éoliens modernes, les Pays-Bas sont aujourd'hui un des pays d'Europe où cette forme d'énergie est la moins présente.

Les parcs éoliens fournissaient 5,2 % de l'électricité du pays en 2014, bien moins qu'en Allemagne, en Espagne ou au Danemark. L'énergie renouvelable, toutes sources confondues, ne comble que 4,2 % des besoins du pays, ce qui le place en queue de peloton en Europe.

Si les Néerlandais ont tourné le dos aux moulins à vent, c'est que le pays est petit et très densément peuplé. Personne n'en veut dans sa cour. Les tentatives de construire des parcs éoliens en mer ne sont pas très populaires non plus, parce qu'ils obstruent le paysage et font fuir les touristes.

Le gouvernement néerlandais est toutefois pressé de faire plus pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre autant que les autres pays industrialisés. Les effets des changements climatiques pourraient en effet être désastreux pour ce territoire sensible à la hausse du niveau de la mer.

- Sources: Bloomberg, The Economist, Enerzine.com, The Telegram, Agence France-Presse et Associated Press