Les récentes discussions entre les industriels de la Côte-Nord et les représentants gouvernementaux n'ont pas permis de dénouer l'impasse entourant la crise forestière qui prive de travail actuellement près de 500 personnes.

Au lendemain d'une rencontre tenue à Québec, Produits forestiers Résolu, Rémabec et la coopérative Boisaco ne voient pas comment il est possible de dénouer l'impasse à court terme.

Après avoir analysé avec des fonctionnaires les mesures de 13 millions de dollars annoncées plus tôt cette semaine par le gouvernement Couillard, les industriels estiment que l'aide gouvernementale représente plutôt 2,5 millions.

Le plan proposait entre autres une compensation pour les coûts supplémentaires découlant de la récupération du bois affecté par la tordeuse des bourgeons de l'épinette.

Le porte-parole de Résolu [[|ticker sym='T.RFP'|]], Karl Blackburn, estime que le modèle du ministère des Forêts ne tient pas compte des «particularités uniques» de la Côte-Nord, qui, à son avis, font grimper les coûts.

Ayant l'impression que les fonctionnaires du ministère des Forêts sont à la «limite de leur capacité», il croit que le moment est venu pour les ministères de l'Économie et des Finances de s'impliquer davantage.

De son côté, Remabec a demandé à ce que la valeur marchande du bois, fixée par le gouvernement, revienne au niveau de 2007-2008 afin de permettre aux entreprises forestières de réduire leurs pertes.

Son porte-parole, Pierre-Olivier Lussier, s'inquiète des réponses du gouvernement Couillard, qui est, selon lui, au courant depuis longtemps des revendications des industriels forestiers de la Côte-Nord.