Les stocks de pétrole brut ont enregistré leur septième baisse hebdomadaire d'affilée la semaine dernière aux États-Unis, reculant plus que prévu, mais la production n'a presque pas décliné, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 12 juin, les réserves commerciales de brut ont reculé de 2,7 millions de barils, à 467,9 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg n'attendaient qu'un déclin de 1,8 million.

L'association professionnelle API avait fourni mardi soir une estimation plus proche des chiffres officiels, avec un recul évalué à 2,9 millions de barils.

Malgré cette baisse, les réserves de brut restent «proches de niveaux qu'on n'avait pas vus à cette période de l'année depuis au moins 80 ans», selon le DoE, et enregistrent une progression de 21,1% par rapport à la même période de l'an dernier, soit un léger ralentissement par rapport à la semaine précédente (+21,6%).

Ces chiffres ne concernent pas les réserves stratégiques qui ont, elles, été relevées de 600 000 barils. En les prenant en compte, les stocks de brut n'ont décliné que de 2,1 millions de barils.

Les réserves d'essence ont en revanche augmenté de 500 000 barils, alors que les analystes s'attendaient à un déclin de 800 000 barils.

Elles sont en hausse de 1,7% par rapport à la même période de 2014, et se situent dans la moitié supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) sont presque restés stables, augmentant de 100 000 barils, soit moins que la hausse de 950 000 sur laquelle tablaient les analystes.

Ils augmentent de 11,9% par rapport à la même époque en 2014, mais sont dans la moitié inférieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

Peu d'amélioration à Cushing 

La production américaine, très surveillée par les analystes, n'a enregistré qu'une baisse minime de 21 000 barils par jour (mbj) à 9,59 mbj.

Également suivies de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, sont restées à peu près stables, montant de 100 000 barils à 58,1 millions.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont augmenté de 2,7 millions de barils, sans prendre en compte les réserves stratégiques, et de 3,3 millions en les incluant.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 19,7 mbj, soit 5,2% de plus qu'à la même époque en 2014.

La demande de produits distillés a baissé de 2,1% au cours des quatre dernières semaines, là aussi sur un an, et celle d'essence a avancé de 3,3%.

Vers 11 h, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en juillet retombait presque à l'équilibre avec une hausse de quatre cents à 60,01 dollars, après avoir pris plus d'un dollar en début de séance.