Redevances aurifères Osisko a surpris bien des observateurs, hier, en annonçant avoir investi 105 millions... dans le secteur du fer.

Depuis le début de l'année, l'entreprise montréalaise a acquis une participation de 9,75 % dans Labrador Iron Ore Royalty Corporation (LIORC), une firme torontoise qui a des intérêts dans la Compagnie minière IOC.

« Nous avons vu dans la faiblesse des cours du fer une occasion intéressante de diversifier nos activités », a expliqué hier à La Presse Affaires Bryan Coates, président d'Osisko.

La Compagnie minière IOC appartient au géant Rio Tinto (50 % des actions), à Mitsubishi (26 %) et à LIORC (15 %). Cette dernière détient en outre une redevance brute de 7 % sur la production d'IOC. En exploitation depuis plus de 53 ans, la mine d'IOC compte suffisamment de réserves pour poursuivre ses activités pendant encore 29 ans.

M. Coates a précisé que l'investissement générera des dividendes d'environ 6 millions par an, « net d'impôts », pour Osisko. « C'est un bon rendement », a-t-il estimé. Osisko pourrait augmenter ou diminuer sa participation dans LIORC, mais il n'est pas question d'acquérir la totalité de l'entreprise, a assuré le dirigeant.

Quoi qu'il en soit, les investisseurs ont bien réagi : à la Bourse de Toronto, l'action de LIORC a bondi de 11,1 % hier pour clôturer à 16,88 $, soit le prix moyen payé par Osisko pour ses actions. Le titre d'Osisko a gagné 1,8 % pour terminer la séance à 17,05 $.

Depuis la vente de la mine d'or Canadian Malartic aux entreprises torontoises Agnico Eagle et Yamana Gold pour 3,9 milliards, l'an dernier, Osisko est devenue une société de finance minière. Elle touche des redevances des deux plus grosses mines d'or du Québec, Canadian Malartic et Éléonore. Les redevances d'Éléonore découlent de l'acquisition de Mines Virginia pour environ 500 millions, conclue en février.

L'investissement d'Osisko dans LIORC n'est pas le premier dans d'autres métaux que l'or. En décembre, l'entreprise avait consenti un prêt garanti de 10 millions à la firme québécoise Highland Copper, qui développe des projets dans le secteur du cuivre au Michigan. Bryan Coates a néanmoins insisté pour dire que la priorité d'Osisko allait demeurer l'or.