Le gouvernement libéral de l'Ontario entend se départir de 60% de ses parts dans Hydro One dans le but de financer des projets d'infrastructures et de transport en commun.

La Presse Canadienne a appris qu'il conservera 40% de sa participation dans la société de transmission d'électricité.

De plus, aucun actionnaire minoritaire ne sera autorisé à acheter plus de 10% des parts de la compagnie.

Des sources gouvernementales ont indiqué que le bras local de distribution de la société et Hydro One Brampton seront vendus comme des entités séparées.

Les partis d'opposition ont prévenu le gouvernement que la vente partielle d'Hydro One fera bondir les prix de l'électricité.

Les libéraux avaient servi le même avertissement aux conservateurs en 2002, à une époque où ces derniers avaient manifesté le désir de privatiser Hydro One.

La première ministre Kathleen Wynne a indiqué, mercredi, que son gouvernement s'assurerait de conserver une participation majoritaire et de protéger les consommateurs contre les fluctuations du prix de l'électricité.

L'idée de vendre une portion d'Hydro One est venue d'un groupe de travail nommé par le gouvernement dont le mandat consiste à examiner les sociétés d'État pour trouver des solutions afin de dégager un maximum de fonds destinés à financer les projets d'infrastructures des libéraux.

Il a également recommandé que l'Ontario procède à la libéralisation du marché de la bière.

Mme Wynne a soutenu qu'il s'agissait du «point de départ pour égaliser la façon dont ce produit est vendu et générer ainsi davantage d'équité» entre les brasseurs.

Dans un rapport intérimaire, le groupe de travail, qui est mené par l'ancien président-directeur général de la Banque TD, Ed Clark, a rejeté l'idée de vendre la Régie des alcools de l'Ontario, mais il a suggéré des changements majeurs à son système de ventes au détail pour offrir un meilleur accès aux produits aux consommateurs.

Il a aussi noté que la chaîne Beer Store, qui appartient à des intérêts étrangers, devrait payer des frais pour son quasi monopole dans l'industrie de la bière lui permettant de contrôler pratiquement 80% des ventes.

La première ministre a mentionné qu'elle souhaitait que les consommateurs aient davantage accès aux fruits du travail des brasseurs ontariens qui se plaignent du fait que la forte présence de leur tout-puissante concurrente complique la mise en marché de leurs produits.