International Metallics Corporation (IMC) de Reston, en Virginie, cherche un terrain en Amérique du Nord pour implanter une usine de fer briqueté à chaud, et le parc industriel de Bécancour est sur les rangs.

Le projet de 800 millions, rendu au stade de l'étude de faisabilité, consiste en la construction d'une usine d'une capacité de 2 millions de tonnes métriques et créerait 100 emplois permanents. Le produit serait acheminé par le fleuve via les installations portuaires du parc industriel provincial.

L'entreprise transformerait des boulettes de fer en minerai de fer préréduit (direct reduced iron) en chauffant les boulettes avec du gaz naturel. Le minerai préréduit sera ensuite fondu sous forme de briquettes (hot briquetted iron), ce qui facilite leur transport vers les aciéries.

Pour les aciéristes, les briquettes de minerai de fer préréduit ont l'avantage de diminuer la consommation de charbon et, par le fait même, la production de gaz à effet de serre.

Ce procédé existe depuis les années 70, lit-on sur le site internet d'IMC. Le prix élevé du gaz naturel rendait cette technologie non rentable, ce qui n'est évidemment plus le cas aujourd'hui avec le bas prix du gaz naturel découlant du boom gazier lié au gaz de schiste.

Représentations

IMC a d'abord envisagé d'implanter son usine à Superior, au Wisconsin, mais l'endroit a été abandonné en raison des problèmes d'acheminement des intrants, a expliqué dans un courriel Lisa Bodine, porte-parole d'IMC. La dame a ensuite transmis nos questions à Maxime Bernard, de la firme de relations publiques Edelman à Montréal. M. Bernard ne nous a pas rappelés.

L'entreprise américaine s'est inscrite en mars au registre des lobbyistes. Elle fait des représentations auprès du parc de Bécancour; auprès d'Hydro-Québec pour avoir de l'électricité bon marché; auprès d'Investissement Québec (IQ) pour avoir des crédits.

«Nous avons des discussions très préliminaires, a indiqué Chantal Corbeil, porte-parole d'Investissement Québec. IMC regarde un peu partout, mais pour le Québec, c'est vraiment Bécancour qui les intéresse.»

Au parc de Bécancour, on fait attention de ne pas créer d'attentes inutilement. «[IMC] n'est pas un dossier qui est hot sur la table», dit Maurice Richard, PDG de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour. Il y a une différence entre zieuter un terrain et s'asseoir pour un dossier», dit-il. M. Richard fonde davantage d'espoirs sur trois projets connus - IFFCO, Stolt LNGaz, Quest Rare Minerals.