Les cours du pétrole ont encore perdu du terrain lundi à New York, toujours plombés par la surabondance de l'offre et ne parvenant pas à bénéficier du recul du dollar.

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en avril a perdu 96 cents à 43,88 dollars en clôture sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), son niveau le plus bas en six ans.

En journée les cours de la référence américaine du brut sont tombés vers 11 h à un nouveau plus bas en six ans à 42,85 dollars le baril.

En l'absence de remise en route rapide des raffineries après les opérations de maintenance saisonnière, «les stocks de brut s'accumulent», et les cours souffrent, a expliqué Carl Larry, chez Frost & Sullivan.

Du coup les investisseurs ont effacé les gains engrangés en février, comme les y a d'ailleurs invités l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Alors que les prix ont augmenté de quelque 20 % en février, le marché reste marqué par un excédent d'offre approchant un million de barils par jour (mbj), a rappelé le cartel dans son rapport mensuel publié lundi, et cette hausse a «défié les fondamentaux».

Sous le coup de cet avertissement, le marché n'a pas pu se rasséréner avec le recul du dollar - dû il est vrai à des indicateurs médiocres qui ont suscité de nouveaux doutes sur la vigueur de la reprise américaine.

Pour de nombreux analystes, le marché demeure plombé par les mêmes facteurs baissiers qui ont fait dégringoler les cours du pétrole de 60 % entre juin 2014 et janvier: une demande morose et une offre surabondante.