Le prix du litre d'essence a connu un bond de près de 16 cents, hier, dans la grande région de Montréal, ce qui en fait l'augmentation la plus importante depuis le début de l'année. Au deuxième jour de la semaine de relâche, le prix à la pompe atteignait environ 1,26$. Une hausse jugée «inexplicable» par CAA-Québec.

Cinq semaines d'augmentation

Les automobilistes montréalais n'en sont pas à leur première augmentation de l'année. En fait, cette hausse est la cinquième en cinq semaines.

Au début de 2015, on pouvait remplir le réservoir de sa voiture pour 1,05$ le litre, sur l'île de Montréal, selon des données compilées par le site internet essencemontreal.com.

Selon CAA-Québec, le prix à la pompe a connu des hausses de 10 cents à 12 cents par semaine à Montréal depuis le 1er février, parfois suivies de baisses de moindre ampleur. Le bond d'hier, encore plus élevé que les autres, survient alors que s'amorce la semaine de relâche dans la province. L'augmentation du prix de l'essence n'a pas été aussi importante à l'extérieur de la région métropolitaine.

Comment expliquer les variations?

La hausse est en partie attribuable à la variation du prix du carburant vendu aux détaillants. Le prix du baril a légèrement augmenté depuis le début de mois de février, passant d'environ 45 dollars américains le baril à 50 dollars. Pour le reste, il faut regarder du côté du prix affiché par le détaillant. Selon CAA-Québec, la marge de profit des détaillants s'est située aux alentours de 7,1 cents durant les 52 dernières semaines. Hier, la marge de profit à Montréal atteignait 12,2 cents. Un bond de plus de cinq cents le litre d'essence.

Trop cher, selon CAA-Québec

Les Montréalais paient trop cher leur essence, croit CAA-Québec. L'organisme à but non lucratif d'assistance routière croit que l'augmentation de 16 cents d'hier «est tout simplement inexplicable». Le groupe s'attendait à ce que les prix grimpent mardi, mais jamais de façon aussi importante. «Les détaillants ont pris une marge beaucoup plus élevée qu'à l'habitude. Une hausse aussi salée, c'est difficile à comprendre», indique Anne-Sophie Hamel, représentante de CAA-Québec.

Impact sur les finances

L'organisme CAA-Québec a dressé quelques scénarios qui permettent de mieux comprendre l'impact d'une hausse du prix de l'essence.

Prenons le cas d'un automobiliste qui parcourt 15 000 kilomètres par année à 1,37$ le litre. Dans l'éventualité d'une hausse de 2 cents, l'impact serait d'environ 22,49$ s'il a un véhicule compact.

Si ce même automobiliste décide de parcourir la même distance avec une camionnette, ce sera plus de 116,69$ si la hausse est de 6 cents.