Les prix du pétrole sont remontés mardi à New York, bénéficiant de tensions internationales et d'achats spéculatifs.

À la clôture du marché à New York le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en avril s'est échangé à 50,52 dollars, en hausse de 93 cents par rapport à la clôture de lundi.

«Il y a des tensions en Libye, et en plus le marché suit l'évolution du cours du Brent, a commenté Oliver Sloup chez iiTrader.com.

M. Sloup notait également que le dollar n'était plus à son plus haut, ce qui est favorable aux acheteurs munis d'autres devises puisque le pétrole se monnaie en billets verts.

Enfin, a-t-il noté, «on dirait que l'Arabie Saoudite rehausse ses tarifs», signe qu'elle réagit à une demande solide.

Ces derniers temps les cours du pétrole ont été plombés par la surabondance de l'offre, que l'augmentation récente de la production libyenne ne faisait qu'aggraver.

Mais mardi de nouveaux combats en Libye laissaient croire que ce surcroît d'offre pourrait n'être que transitoire. Les forces loyales au général Khalifa Haftar ont mené des raids aériens contre un aéroport de Tripoli aux mains de leurs rivaux de Fajr Libya, affirmant agir en réaction à des raids des miliciens contre un terminal pétrolier.

En outre, la difficulté des pourparlers entre Occidentaux et Iraniens sur le programme nucléaire de ces derniers semblait exclure le déferlement à court terme du brut iranien sur le marché.

«Les marchés se sont repris à la hausse avec un retour de la confiance après le recul de lundi, avec le rejet par les Iraniens de la proposition de geler pour dix ans leur programme nucléaire, qui a aidé à faire taire les rumeurs sur l'imminence d'un accord», a expliqué Timothy Evans, chez Citi.

Reste que durant la journée le marché a longtemps oscillé autour des 50 dollars le baril de WTI, de nombreux opérateurs attendant la publication mercredi des chiffres sur les stocks de pétrole aux États-Unis.

Phil Flynn, chez Price Futures Group, tablait sur un ralentissement de la hausse des réserves de brut à Cushing (Oklahoma, sud), où le terminal se rapproche de ses capacités maximales.