Les cours du pétrole repartaient en légère hausse vendredi en fin d'échanges européens, avant le décompte très attendu des puits de forage aux États-Unis par Baker Hughes, même si le marché reste plombé par une surabondance d'offre.

Vers 10 h 20, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 60,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 80 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance s'échangeait à l'équilibre, à 51,16 dollars.

Les opérateurs attendaient le décompte des plateformes américaines en activité réalisé par le groupe parapétrolier Baker Hughes tous les vendredis.

«Une nouvelle baisse est attendue, ce qui pointe vers un déclin de la production américaine dans la deuxième partie de l'année», soulignaient les analystes de Commerzbank.

Les analystes de BNP Paribas estimaient eux aussi que le ralentissement de l'activité de forage américain allait impacter la production américaine au deuxième semestre.

«Si la baisse de production (au deuxième semestre) est limitée, elle arrivera à un moment où les fondamentaux du marché pétrolier deviendront plus équilibrés, ce qui devrait aider les prix», ajoutaient-ils.

«Mais cela ne change rien à la surabondance d'offre considérable sur le marché à court terme», ajoutait-on chez Commerzbank.

Les cours de l'or noir semblaient se stabiliser vendredi, malgré un nouveau gonflement des stocks de brut américains.

Selon un rapport du département américain de l'énergie (DoE) publié jeudi, les réserves américaines de brut ont atteint la semaine dernière un nouveau plus haut depuis 1982, une nouvelle peu rassurante dans un marché largement excédentaire.

Cependant, le fait que leur progression soit deux fois moins importante que celle annoncée la veille par la fédération américaine du secteur API avait quelque peu rassuré les marchés.

«La réaction du marché a été positive, malgré une hausse des réserves de brut de 7,7 millions de barils», notait Torbjorn Kjus analyste chez DNB.

«Cela peut paraître contre-intuitif mais cela est dû au fait que les estimations de l'API la veille étaient deux fois plus grandes et avaient certainement cimenté les attentes du marché sur l'annonce d'un gonflement des stocks de cet ordre par le DoE», expliquait l'analyste.