Le chef de la direction de TransCanada a estimé mercredi que les demandes de révision des études sur les impacts environnementaux du projet de pipeline Keystone XL à la lumière du recul du cours du pétrole brut n'étaient en fait qu'une tactique pour retarder davantage le projet.

Selon Russ Girling, la demande pour le pétrole continuera de croître au cours des années à venir et les prix du brut ne réduiront pas le besoin des oléoducs pour transporter le pétrole.

L'agence de protection environnementale (EPA) des États-Unis a suggéré au département d'État américain de réviser l'impact du pipeline Keystone XL sur le réchauffement global en tenant compte du récent plongeon du prix du pétrole brut.

Le projet de 8 milliards $ US de Transcanada [[|ticker sym='T.TRP'|]] permettrait de transporter 830 000 barils de pétrole brut par jour des sables bitumineux de l'Alberta aux raffineries américaines de la côte du golfe du Mexique.

Les partisans du pipeline font valoir que son approbation ne gonflerait pas les émissions de gaz à effet de serre puisque le brut sera transporté de toute façon sur les marchés - par rail si ce n'est pas par oléoduc.

Mais l'EPA a indiqué dans une lettre que la glissade des prix du pétrole brut avait compliqué les conditions économiques pour les producteurs pétroliers et qu'en l'absence de la canalisation Keystone, la production de pétrole - et les émissions - serait vraisemblablement réduites. Cela signifie par extension qu'un pipeline entraînerait de plus fortes émissions.

Pendant que Keystone XL continue d'être reporté, TransCanada tente de faire accepter son projet de pipeline Énergie Est, évalué à 12 milliards $, qui s'étendrait sur environ 4500 kilomètres et transporterait plus d'un million de barils de brut par jour entre l'Alberta et les raffineries et terminaux d'exportations au Québec et au Nouveau-Brunswick.

Cependant, une partie de ce plan, qui prévoit la construction d'un terminal maritime à Cacouna, a été mis sur la glace en raison d'inquiétudes entourant son impact potentiel sur la population de bélugas à cette hauteur du fleuve Saint-Laurent.