Le prix du pétrole a fini en hausse lundi à New York, dans un marché très erratique qui a finalement choisi l'optimisme, en particulier sur une future diminution de l'offre américaine.

Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en mars a pris 1,33 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 49,57 dollars.

Les prix du baril, qui avaient gagné près de quatre dollars lors de la précédente séance, ont beaucoup hésité, s'orientant un temps en légère baisse avant de remonter pour frôler la barre des 50 dollars, puis de ralentir un peu avant la clôture.

Le marché continue à être dominé par «la forte baisse du nombre des plateformes de forage (aux États-Unis) qui pousse vraiment les prix à la hausse» depuis la fin de semaine dernière, a souligné Mike Lynch, de Strategic Energy and Economic Research.

Le groupe parapétrolier Baker Hughes a fait état d'une baisse de 94 plateformes pétrolières aux États-Unis pour la semaine achevée jeudi dernier, soit «la plus forte chute (hebdomadaire) depuis le début des statistiques en 1987», comme l'ont signalé les experts de Commerzbank.

«On ne s'attendait pas à un tel déclin, et cela renforce l'idée que le marché va bientôt se rééquilibrer», a renchéri Mike Lynch, expliquant la volatilité du marché par des bénéfices engendrés après le bond des cours vendredi.

Le marché assimile aussi une grève à visée salariale dans neuf importantes raffineries américaines, dont certaines appartenant au groupe britannique Royal Dutch Shell, à l'appel du syndicat United Steelworkers (USW).

Toutefois, si l'activité des raffineries en pâtit, «cela encouragera plus à acheter des produits dérivés» que du pétrole, et cela pourrait même «limiter la consommation de brut», a expliqué Tim Evans de Citi, ce qui rend incertaines les conséquences sur le marché pétrolier en lui-même.