Conséquence de la pénurie de sel de déglaçage, les prix ont monté en flèche à la fin de l'année dernière. La Ville de Montréal accuse le coup.

La hausse atteint 28,1 %, d'après des données colligées par la Ville de Montréal. C'est moins qu'au Massachusetts, où l'augmentation a atteint 36 %, selon le Wall Street Journal. Malgré tout, la métropole a obtenu en 2014 l'un des meilleurs prix dans le Nord-Est américain. Selon la Ville de Montréal, cette bonne performance s'explique par le changement de stratégie mis en oeuvre par le service de l'approvisionnement entre 2005 et 2008, qui visait à accroître la concurrence. On est ainsi passé d'un seul fournisseur, Sifto, à trois: Sifto, Cargill et Mines Seleine (K+S).

Compass Minerals, le plus important producteur de sel de déglaçage en Amérique du Nord, a indiqué l'automne dernier que les tarifs des contrats négociés à l'avance avaient augmenté de 25 % en moyenne par rapport à 2013.

En tenant compte de l'inflation, la Ville calcule que la facture de 17,4 millions prévue pour 2014-2015 sera à peine plus élevée que celle de 2001-2002. L'augmentation demeure toutefois importante par rapport à l'an dernier, alors que le coût total s'est élevé à 13,2 millions.

La situation est différente au ministère des Transports du Québec (MTQ), le plus important acheteur de sel de déglaçage en Amérique du Nord. Depuis la privatisation de Mines Seleine, en 1988, Québec attribue à cette entreprise, sans appels d'offres, tous ses contrats de sel de voirie. En 2013, le MTQ a acheté 771 397 tonnes de sel aux Mines Seleine, soit la moitié de toute la production annuelle de l'entreprise. Le coût moyen s'est élevé à 82,26 $ la tonne, pour un total de 63,5 millions.

Entre 1999 et 2013, le prix moyen par tonne a augmenté en moyenne de 4,1 % par an. Pour 2014-2015, le MTQ assure que la hausse ne dépassera pas l'inflation.