Les prix du pétrole ont nettement rebondi mardi à New York, au lendemain d'une nouvelle chute à des plus bas depuis 2009, un petit accès de faiblesse du dollar occultant des craintes sur un éventuel ralentissement de l'économie américaine.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mars a rebondi de 1,08 dollar à 46,23 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Il semble que le marché ait trouvé son niveau plancher, dans les environs des 45 dollars. Il n'est donc pas étonnant d'assister à un tel rebond après le repli des cours» subi lundi, a commenté Kyle Cooper, de IAF Advisors.

La référence new-yorkaise avait alors terminé à son plus bas niveau en clôture depuis début mars 2009, à 45,15 dollars.

La légère perte de terrain du dollar mardi face aux grandes devises rivales, dont l'euro, le yen et la livre britannique, a favorisé cette tendance, a également noté l'analyste.

En effet, moins le billet vert est fort, plus les matières premières libellées dans cette devise deviennent attractives pour les investisseurs munis d'autres monnaies.

Le relatif accès de faiblesse du dollar devait toutefois à des facteurs peu encourageants pour la demande énergétique des États-Unis, le premier consommateur d'or noir au monde, ce qui expliquait le rebond limité des prix, selon les analystes.

L'or noir a perdu quelque 60% de sa valeur depuis la mi-juin.

Le billet vert a en particulier pâti de l'annonce d'un déclin aussi net que surprenant en décembre des commandes de biens durables aux États-Unis, un mauvais signe pour l'activité industrielle du pays.

Les résultats trimestriels décevants de grosses entreprises américaines comme le spécialiste des engins de construction Caterpillar, du spécialiste des produits d'hygiène et cosmétiques Procter & Gamble, du chimiste DuPont ou du groupe informatique Microsoft ont aussi joué, a estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Advisors.

D'autant que Caterpillar a prévenu que ses performances allaient pâtir en 2015 «du repli des prix du pétrole», a-t-il souligné, celui-ci affectant la demande des pays producteurs, clients de ses gros engins de BTP.

Les opérateurs se préparaient par ailleurs à la diffusion de chiffres sur les réserves de brut par le département américain de l'Énergie (DoE) mercredi.

Ces données devraient faire état d'une hausse de 4,2 millions de barils des réserves de brut au cours de la semaine achevée le 23 janvier, selon une moyenne des prévisions d'analystes interrogés par l'agence Bloomberg News.