TransCanada (T.TRP) s'efforce d'acquérir les dernières terres dont il a besoin, dans le Nebraska, pour construire son oléoduc controversé Keystone XL, maintenant que le jugement d'un haut tribunal de l'État a éliminé, plus tôt en janvier, un important obstacle légal au sujet du tracé du projet.

Des responsables de l'entreprise établie à Calgary ont affirmé mardi avoir déposé les documents requis dans neuf comtés pour obtenir l'accès aux terres manquantes pour construire, exploiter et entretenir l'oléoduc de 8 milliards $, dont la construction est en plan depuis sept ans.

La fenêtre de deux ans de TransCanada pour invoquer le droit d'exproprier une propriété privée avec indemnité se termine jeudi, dans le Nebraska. Selon la loi, TransCanada peut faire appel aux tribunaux pour forcer les propriétaires à vendre un accès à leurs terres.

Les responsables de l'entreprise ont indiqué qu'elle devait encore acquérir 12% du total des servitudes d'accès auprès des propriétaires du Nebraska qui n'ont pas encore conclu d'entente avec TransCanada. Certains d'entre eux ont affirmé qu'ils refuseraient de négocier, peu importe le montant offert par TransCanada.

Le projet pourrait encore se heurter à des contestations juridiques. Les opposants à l'oléoduc Keystone XL, au Nebraska, ont déposé deux nouvelles poursuites, vendredi, au sujet du tracé de construction. Quelques jours plus tôt, la Cour suprême des États-Unis avait débouté d'autres plaignants qui tentaient de faire invalider le projet.

Le projet qui permettrait de faire circuler 830 000 barils par jour présenterait une voie plus directe pour le pétrole brut de l'Alberta vers les raffineries de la côte du golfe du Mexique. Le gestionnaire de projets pour TransCanada, Andrew Craig, a affirmé que l'entreprise continuerait de tenter d'obtenir des accès de manière volontaire.

«C'est tout ce qui nous manque. Nous considérons que le fait d'avoir obtenu 88% d'ententes volontaires dans les deux dernières années représente un succès substantiel», a fait valoir M. Craig.

Des opposants au projet d'oléoduc ont fait valoir que plusieurs des propriétaires dans le Montana et le Dakota du Sud avaient été «intimidés» tôt dans le processus et s'étaient fait dire qu'ils n'avaient pas d'autres choix que d'ouvrir la voie à Keystone XL.