La société minière Sherritt International (T.S) a indiqué mercredi qu'elle réduirait l'effectif de son siège social de 25 % et qu'elle se préparait à vendre son édifice dans le cadre d'un plan de réduction des coûts précédemment annoncé.

Selon la société torontoise, la restructuration devrait réduire l'ensemble de sa main-d'oeuvre salariée d'environ 10 %, sans toutefois que son projet de nickel à Madagascar ne soit touché.

Sherritt n'a pas confirmé combien d'employés seraient mis à pied, mais elle a dit viser des réductions de coûts d'environ 10 millions de dollars par année. Elle s'attend à inscrire une charge non récurrente de restructuration d'environ 9 millions pour son quatrième trimestre.

Son action a pris mercredi 17 cents, soit 6,3 %, pour clôturer à 2,86 $ à la Bourse de Toronto.

Comme pour plusieurs autres entreprises du secteur des ressources naturelles, le cours de l'action de Sherritt a enregistré d'importants déclins ces trois derniers mois, alors que certains s'inquiètent de voir le ralentissement de l'économie mondiale faire diminuer la demande pour les matières premières.

L'action de Sherritt valait environ 4,36 $ il y a trois mois, mais elle a touché mardi un creux de 2,58 $ pour les 52 dernières semaines.

La restructuration chez les employés de bureau de Sherritt a été dévoilée dans le rapport financier du troisième trimestre de la société. D'après des documents réglementaires déposés en mars, Sherritt comptait à cette époque environ 8000 employés dans ses diverses activités à travers le monde. Cependant, elle a depuis complété la vente de ses activités de charbon dans l'Ouest canadien à Westmoreland Coal.

Sherritt a fait état mercredi d'une perte nette des activités poursuivies de 51,3 millions de dollars, soit 17 cents par action, pour le trimestre clos le 30 septembre, comparativement à un léger profit pour la même période l'an dernier.

La société compte divers projets miniers dans plusieurs pays, notamment l'installation de nickel et de cobalt Ambatovy, à Madagascar, ainsi que le projet de nickel et de cobalt Moa, à Cuba.

«Nos priorités pour 2014 sont bien définies et nous réalisons des progrès évidents en vue de leur atteinte», a affiché le président et chef de la direction, David Pathe.

Du point de vue opérationnel, M. Pathe a estimé que Sherritt avait offert une bonne performance au troisième trimestre et a noté que les prix du nickel, un métal de base utilisé dans la fabrication de l'acier inoxydable et d'autres produits, étaient en hausse par rapport à l'an dernier et montraient une stabilité par rapport au deuxième trimestre, avant qu'ils ne reculent en septembre.

Les prix du cobalt, aussi utilisé dans la production d'acier, ont avancé au cours du troisième trimestre.

Cependant, Sherritt a aussi révisé ses cibles de production pour 2014 en ce qui a trait au nickel et au cobalt, tandis qu'il a réduit les dépenses en immobilisations de son projet Moa à 55 millions de dollars, par rapport à 70 millions précédemment. Sa prévision de production pour ses actifs de pétrole et de gaz naturel est restée inchangée, mais les dépenses en immobilisations pour ces projets devraient totaliser 94 millions cette année, par rapport à des prévisions précédentes de 73 millions.

Le projet minier Ambatovy, à Madagascar, a augmenté sa production, ce qui a aidé Sherritt à afficher des revenus en hausse de 55 % à 302,7 millions de dollars pour le trimestre clos le 30 septembre, contre un chiffre d'affaires de 195,3 millions un an plus tôt, sur une base ajustée.

Sherritt a précisé que sa perte nette du troisième trimestre, qui se compare à un bénéfice net de 1,1 million pour la même période l'an dernier, était essentiellement attribuable à une dépréciation de 41 millions de la coentreprise Ambatovy, ainsi qu'à de plus forts impôts sur le revenu.