Le ministre fédéral des Ressources naturelles, Greg Rickford, affirme que le Canada doit rapidement offrir ses produits pétroliers et gaziers sur les marchés internationaux, puisque d'autres pays entrent dans la course.

Devant des gens d'affaires réunis à Edmonton, M. Rickford a fait valoir que la Russie investissait beaucoup d'argent dans l'exploration, alors que les terres d'Angleterre, de Pologne et de Roumanie, des pays qui voudraient devenir d'importants joueurs dans le domaine de l'énergie, renfermaient d'importantes quantités de gaz de schiste.

Le ministre a indiqué, vendredi, qu'il s'était fixé comme objectif à moyen terme de livrer l'énergie canadienne aux marchés d'outremer en 2017-2018.

M. Rickford a ajouté qu'Ottawa avait signifié aux États-Unis que, bien qu'ils constituent le premier partenaire économique du pays, le Canada souhaitait également vendre ses produits ailleurs.

Il a aussi assuré que le Canada travaillait pour faire en sorte que les oléoducs proposés soient conformes à des standards rigoureux de fiabilité et de sécurité. M. Rickford a indiqué que le premier ministre de l'Alberta, Jim Prentice, partageait cette vision.

Le ministre des Ressources naturelles a tenu un discours similaire jeudi à Chicago, à l'occasion d'un sommet canado-américain sur l'énergie. M. Rickford a insisté sur le fait que le projet d'oléoduc Keystone XL demeurait une priorité pour le Canada, affirmant que l'approbation des États-Unis allait générer des emplois et de la croissance économique des deux côtés de la frontière, tout en renforçant la sécurité énergétique nord-américaine.

«Dans un monde aussi incertain, il est plus important que jamais de continuer à travailler ensemble en tant que partenaires, d'agir ensemble en tant qu'amis et de mener ensemble en tant qu'alliés», a-t-il déclaré.

La Maison-Blanche n'a pas encore approuvé le projet, qui fait l'objet d'importantes manifestations d'opposition de la part d'environnementalistes. Le projet propose d'envoyer le pétrole des sables bitumineux à partir de Hardisty, en Alberta, vers les marchés américains du Midwest et de la côte du golfe du Mexique.