La société malaisienne Petronas a lancé un ultimatum à la Colombie-Britannique: si elle ne s'entend pas avec le gouvernement provincial sur des questions fiscales et autres sujets d'ici la fin du mois, elle retardera d'au moins d'une décennie son projet d'exploitation de gaz naturel liquéfié nécessitant des investissements de plusieurs milliards de dollars.

L'avertissement du chef de la direction du géant de l'énergie, Shamsul Abbas, coïncide avec le début de la session parlementaire à l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique. Les observateurs s'attendent à ce que l'ordre du jour soit dominé par les retombées économiques, fiscales et environnementales des projets d'exploitation de gaz naturel liquéfié.

Il existe une dizaine de projets similaires sur la côte ouest. Il serait surprenant que plus d'une poignée d'entre eux soient réalisés. Toutefois, le projet Pacific Northwest LNG de Petronas était l'un de ceux dont la mise en oeuvre semblait la plus probable.

Depuis la dernière révision de sa situation financière, Petronas considère que les avantages économiques du projet lui apparaissent «marginaux».  La société ajoute qu'elle aura de la difficulté à prendre la décision d'aller de l'avant avec le projet d'ici la fin de l'année sans en réduire les coûts de façon importante.

Petronas possède une participation de 62 % dans Pacific Northwest LNG. Ses autres partenaires sont des sociétés venant de la Chine, de l'Inde, du Japon et du Brunéi.