Le géant américain ExxonMobil a indiqué jeudi avoir retardé l'exploration d'un puits pétrolier au Liberia affecté par Ebola et avoir restreint les voyages de ses employés vers les pays touchés par cette épidémie.

«La sécurité, la santé et les problèmes logistiques liés à Ebola vont retarder le début de l'exploration du premier puits offshore au Liberia prévu fin 2014», écrit dans un courriel à l'AFP Patrick McGinn, un porte-parole de la major pétrolière.

«La sécurité est notre priorité», a-t-il ajouté.

ExxonMobil a des activités en Afrique de l'Ouest, coeur de l'épidémie, notamment au Nigeria et au Liberia.

Le géant pétrolier a aussi limité les déplacements de ses employés.

«Nous avons restreint les voyages non indispensables vers les pays affectés», a fait savoir M. McGinn.

Il a tenu à préciser que cette décision avait été prise il y a quelques semaines et n'avait aucun lien avec la découverte mardi aux États-Unis d'un premier cas d'Ebola.

Cette maladie a été identifiée chez un patient ayant séjourné en Afrique de l'Ouest. C'est le premier cas d'Ebola diagnostiqué sur le sol américain.

La fièvre Ebola affecte surtout trois pays d'Afrique de l'Ouest - Liberia, Guinée et Sierra Leone. Une vingtaine de cas a également été recensée au Nigeria où l'épidémie reste néanmoins contenue.

À Wall Street, le titre ExxonMobil a pris 0,47% à 93,30 dollars jeudi.