Le gouvernement québécois a reconnu que les retombées pour les régions ne se trouvent pas dans les modestes redevances que paient les promoteurs de parcs éoliens pour l'utilisation du territoire. Le plus récent appel d'offres lancé par Hydro-Québec pour l'achat de 450 mégawatts supplémentaires d'énergie éolienne prévoit qu'une partie des nouveaux projets (150 mégawatts) devra avoir une participation de 50% de la communauté. Hydro-Québec fera connaître les projets choisis le 18 décembre.

En attendant, les projets construits et mis en production sont convoités, et pas seulement par les régions en mal de nouvelles sources de revenus.

Des investisseurs sophistiqués comme la Caisse de dépôt et placement du Québec et Fiera Capital ont conclu récemment des transactions qui leur assurent un bénéfice intéressant et constant provenant des parcs éoliens qui ont des contrats avec Hydro-Québec.

Fiera Axium Infrastructure, une entreprise affiliée à Fiera Capital, et le Régime de rentes du Mouvement Desjardins ont acquis ensemble à parts égales un intérêt de 30% dans le parc éolien de Saint-Robert-Bellarmin, au Québec.

Ce parc d'une capacité de 80 mégawatts, construit par EDF, est en activité depuis octobre 2012, et l'électricité qu'il produit est vendue à Hydro-Québec jusqu'en 2032.

Depuis 2013, la Caisse de dépôt investit aussi massivement dans les parcs éoliens, soit en financement et en capital-actions dans les entreprises qui les exploitent.

Les parcs éoliens sont un investissement très intéressant pour la Caisse lorsque l'énergie qu'ils produisent est vendue par contrat à long terme, comme ceux du Québec. Ils sont une source de profits stable et à long terme, ce qui est précieux pour une caisse de retraite.

Les investissements dans les parcs éoliens sont rentables aussi pour la réputation des entreprises qui y investissent. Enbridge, qui construit et exploite des gazoducs et des oléoducs, a investi 3 milliards en énergie renouvelable au cours des cinq dernières années.

L'entreprise de Calgary s'est donné comme objectif de produire un kilowattheure d'énergie renouvelable pour chaque kilowatt d'énergie consommée par ses oléoducs, ce qui est une façon d'améliorer son image. La semaine dernière, Enbridge a investi 225 millions pour augmenter sa participation dans les parcs éoliens de Lac-Alfred et du Massif-du-Sud, au Québec.