Shell Canada, qui cherche à réduire les coûts et à augmenter le rendement de ses activités dans le secteur des sables bitumineux, a trouvé une source d'inspiration improbable: le détaillant en ligne Amazon.

La société pétrolière a récemment adopté une approche d'«entreposage» afin de gérer ses outils et son matériel, a expliqué mercredi sa présidente, Lorraine Mitchelmore.

De cette façon, les employés ne perdent pas de temps à chercher un morceau de tuyau, et les camions ne demeurent pas immobiles tandis que des travailleurs attendent une certaine pièce.

En ce moment, Shell est en mesure de retracer 76% de ses stocks. Au cours des années à venir, la société espère faire passer cette proportion à 96%, soit l'équivalent atteint par Amazon, a indiqué Mme Mitchelmore.

Cela n'a rien à voir avec le pétrole et le gaz naturel, mais avec la gestion des stocks, a affirmé la présidente de Shell Canada.

Plus tôt cette année, Shell a loué à Edmonton un espace d'entreposage qui, selon Mme Mitchelmore, est rapidement en train de devenir un «centre d'excellence» pour l'industrie. Shell compte également à Edmonton un espace où sont construits les éléments de ses usines d'exploitation des sables bitumineux.

Les coûts épargnés grâce à l'approche d'entreposage s'élèvent à environ 20 millions $ par année. Cela peut paraître modeste quand on sait que Shell Canada est la filiale du géant européen du pétrole Royal Dutch Shell, mais chaque dollar compte dans la concurrence que se livrent les projets d'exploitation des sables bitumineux et d'autres projets pour des capitaux.

Depuis l'arrivée chez Royal Dutch Shell de son nouveau chef de la direction, Ben van Beurden, plus tôt cette année, l'entreprise cherche avant tout à maintenir un certain flux net de trésorerie afin de soutenir son dividende et de financer sa croissance à venir.

Dans le secteur des sables bitumineux, Shell Canada exploite le projet de l'Athabasca, au nord de Fort McMurray, en Alberta, et projette l'expansion de la mine Jackpine, près de Fort McMurray. Shell se prépare également à construire son projet de récupération thermique Carmon Creek, en Alberta.

Le brut issu des sables bitumineux est transformé en un produit plus facile à raffiner à l'usine de valorisation de Scotford, située près d'Edmonton.