Il est temps pour le gouvernement provincial de revoir ses orientations afin d'y accorder une moins grande place au développement de la filière éolienne d'après un expert en la matière.

Jean-Thomas Bernard, qui est professeur invité au Département de science économique de l'Université d'Ottawa, a émis cette suggestion après avoir vu Hydro-Québec réclamer une hausse de ses tarifs résidentiels de 3,9 % dès le 1er avril 2015, en invoquant entre autres le coût élevé de ses approvisionnements éoliens.

Selon M. Bernard, au moment de l'adoption de la stratégie énergétique du Québec en 2006, il était «justifiable» de miser sur la puissance du vent pour produire de l'électricité.

Or, depuis ce temps, le contexte a passablement évolué et ce raisonnement ne tient plus la route.

En entrevue à La Presse Canadienne, il a expliqué qu'«à une époque, on était rendu au point où l'énergie éolienne était compétitive avec celle qui était produite avec du gaz naturel parce que le prix du gaz naturel était de 10-12 $ par millier de pieds cubes mais aujourd'hui, il est à quatre dollars» pour la même quantité.

Malgré ce changement notable, il doute fortement que sa recommandation soit appliquée par le gouvernement provincial pour une raison bien simple.

Le spécialiste a lancé que «l'argument principal c'est surtout de maintenir des emplois dans des usines qui fournissent des parties qui sont d'une certaine importance» pour l'industrie éolienne comme des tours et des pales pour les turbines.