Les prix des métaux échangés sur le London Metal Exchange (LME) n'ont pas affiché de direction commune claire cette semaine, ne parvenant pas à bénéficier de la légère accélération de la croissance chinoise au deuxième trimestre.

Le cuivre, considéré comme le baromètre de ce marché, a même reculé cette semaine, tombant vendredi à son plus bas niveau depuis 15 jours, à 7005,25 dollars la tonne. Le nickel a également touché un plus bas vendredi, à 18 537 dollars la tonne, son minimum depuis le 26 juin.

«Il semble que le marché est aussi circonspect que nous sur les chiffres de la croissance chinoise», ont signalé les experts du courtier Triland Metals.

La Chine a vu sa croissance économique accélérer légèrement au deuxième trimestre, à 7,5 % sur un an (après 7,4 % au premier trimestre), selon des chiffres officiels publiés mercredi, un sursaut inattendu alimenté par de récentes «mini-mesures de relance» du gouvernement.

De bonnes données économiques chinoises agissent d'habitude comme un soutien pour les cours des métaux industriels, la Chine étant le premier consommateur mondial de ces matières premières (entre 40 % et 60 % de la demande mondiale selon les métaux).

Selon les analystes de Triland Metals, le cuivre a également été pénalisé par des inquiétudes autour des opérations financières adossées à des stocks de métaux industriels en Chine, qui sont actuellement dans le viseur des autorités.

En effet, le démontage de ces opérations pourrait faire chuter les prix des métaux, en raison des stocks qui seraient alors déversés sur le marché.

Deux métaux de base ont néanmoins tiré leur épingle du jeu cette semaine: l'aluminium, monté jeudi à son plus haut niveau depuis quatre mois (à 1994 dollars la tonne), et le zinc, qui a atteint lundi un nouveau plus haut depuis près de trois ans (à 2325,50 dollars la tonne).

Depuis quelques mois, le zinc est porté par la forte chute des stocks, la perspective de fermetures d'importantes mines ainsi qu'une solide demande. Son cours a progressé de 11,6 % depuis le début de l'année.

«Le zinc continue de trouver du soutien à ces niveaux élevés de la part d'investisseurs qui pensent qu'il a de solides fondamentaux par rapport à d'autres métaux», a-t-on expliqué chez Triland Metals.

Quant à l'aluminium, il a été dopé par une chute des stocks dans le réseau d'entrepôts agréés par le LME, qui sont passés cette semaine sous la barre des 5 millions de tonnes pour la première fois depuis septembre 2012, ont signalé plusieurs analystes.