Le dernier obstacle au début des forages exploratoires sur l'île d'Anticosti a été levé.

La Cour supérieure a en effet entériné l'entente intervenue entre le Centre québécois du droit de l'environnement (CQDE) et les entreprises Junex et Pétrolia qui a mis un terme à la demande d'injonction du groupe environnementaliste.

C'est donc dire que les travaux de forage exploratoire pourront s'amorcer dès la semaine prochaine sur l'île d'Anticosti.

Pétrolia a déjà commencé à y emmener de l'équipement et une soixantaine de personnes seront à l'oeuvre durant les six prochains mois pour extraire et analyser des carottes dans le sol afin de déterminer le potentiel d'exploitation du territoire.

Pétrolia prévoit investir environ 15 millions de dollars sur cette période.

Le CQDE soutenait que les travaux de forage exploratoire devaient être soumis aux mêmes normes environnementales qu'un forage régulier.

Pétrolia, pour sa part, estimait que ces travaux n'étaient pas des forages au sens propre et les qualifiait plutôt de «sondages stratigraphiques».

La question a toutefois été tranchée par le ministère des Ressources naturelles qui, le 9 juin, a imposé par voie d'arrêté ministériel des normes comme le réclamait le CQDE, ce qui a rendu la demande d'injonction du Centre inutile.

Le CQDE note toutefois que l'arrêté ministériel ne vise que les travaux exploratoires d'Anticosti et promet de revenir à la charge dans tout autre cas où une entreprise tenterait d'entamer des «sondages stratigraphiques» qui ne seraient pas soumis aux mêmes normes que toute autre forme de forage.