Le conglomérat industriel américain General Electric a toujours l'espoir de racheter la branche énergie du groupe français Alstom malgré les réticences de Paris, a indiqué mercredi son PDG Jeff Immelt, qui évoque «des dialogues constructifs».

«C'est une transaction qui est faisable. C'est une transaction que nous nous attendons à boucler», a assuré Jeff Immelt lors d'une conférence en Floride (sud), selon des propos rapportés par un porte-parole du groupe américain.

Alstom fait l'objet d'une offre de reprise de sa branche énergie par l'américain General Electric. Le PDG d'Alstom, Patrick Kron, a encore estimé mardi que c'était «une excellente option».

Mais le gouvernement français, qui pèse de tout son poids dans le dossier, affiche sa préférence pour le groupe allemand Siemens, qui s'est invité dans le dossier avec le soutien de Paris et Berlin et pourrait déposer prochainement une offre concurrente.

«Nous pensons que cette transaction est bonne pour la France. Elle est bonne pour GE. Elle est bonne pour Alstom», a réaffirmé le PDG américain.

Le conseil d'administration d'Alstom s'est donné jusqu'à fin mai pour étudier des offres de rachat.

GE a mis 12,35 milliards d'euros sur la table pour la branche énergie d'Alstom, mais Paris lui demande de renforcer parallèlement sa branche transport.

Dans une proposition préliminaire, Siemens a évalué entre 10,5 et 11 milliards d'euros le portefeuille énergie d'Alstom et proposé de lui céder en plus la plupart de ses activités de transport et de prendre une participation ne dépassant pas à terme 19% dans le nouvel Alstom recentré sur le transport.