Le géant américain General Electric est en discussion avec des investisseurs français pour leur céder une participation dans les activités éoliennes et d'hydroélectricité d'Alstom au cas où il parviendrait à acquérir la branche énergie de l'industriel français, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.

«Des discussions sont en cours» avec «des investisseurs potentiels français», a indiqué cette source à l'AFP, en précisant qu'elles portaient notamment sur la possible cession d'une «participation minoritaire».

GE a proposé récemment au fabricant français de turbines électriques et de TGV d'acquérir pour 12,35 milliards d'euros (18,45 milliards de dollars) sa branche énergie, également convoitée par l'allemand Siemens, mais le gouvernement lui a demandé d'améliorer cette offre qu'il juge insuffisante.

Selon Les Échos de vendredi dernier, qui citait une source gouvernementale, le gouvernement français souhaiterait que les activités d'éoliennes en mer soient récupérées par Areva en cas de succès de l'offre de GE.

Dans une lettre adressée fin avril au président François Hollande, le PDG de General Electric, Jeff Immelt, s'était dit prêt à «accueillir des investisseurs français» au capital de son activité hydroélectrique, et à «étudier toute proposition d'acquisition de la part d'investisseurs français pour les activités éoliennes onshore et offshore d'Alstom».

Concernant Alstom Transport, l'activité sur laquelle l'industriel français entend se concentrer, GE avait dit avoir «décidé d'étudier avec Alstom la possibilité de créer une joint-venture avec l'activité mondiale de signalisation de GE».

L'entreprise américaine soulignait également la complémentarité des activités et du positionnement géographique d'Alstom et de GE, qui compte 10 000 salariés dans l'Hexagone, contre 18 000 pour le groupe français.

Le conseil d'administration d'Alstom s'est donné jusqu'à la fin mai pour étudier des offres de rachat de sa branche énergie, même s'il a déjà marqué sa préférence pour celle de GE.

Dans une proposition préliminaire, Siemens évalue à un montant compris entre 10,5 et 11 milliards d'euros (15 à 16,5 milliards de dollars) le portefeuille énergie d'Alstom et propose de lui céder en plus la plupart de ses activités de transport, une option qui a la faveur du ministre français de l'Économie Arnaud Montebourg.