N'en déplaise au premier ministre élu Philippe Couillard, Pétrolia (PEA)  n'a pas l'intention de retarder ses forages exploratoires prévus cet été afin de déterminer le potentiel pétrolier de l'île d'Anticosti.

Devant le Cercle finance et placement du Québec (CFPQ), mercredi, à Montréal, son président-directeur général par intérim, Myron Tétreault, a répété à plusieurs reprises que la société pétrolière fera respecter ses ententes signées avec le gouvernement Marois en avril dernier.

En campagne électorale, le chef du Parti libéral du Québec (PLQ) avait exprimé le souhait de suspendre les forages exploratoires avec fracturation hydraulique le temps de procéder à une étude environnementale stratégique.

Questionné par les journalistes après son allocution, M. Tétreault s'est simplement dit «confiant» d'être en mesure de démontrer la valeur de l'entente annoncée par le gouvernement Marois le 1er avril dernier.

Il a rappelé que les forages exploratoires visaient seulement à aller chercher des «carottes» afin de les analyser pour confirmer le potentiel pétrolier, estimé à 46 milliards de barils par le gouvernement Marois.

Même s'il entend respecter la signature de l'État, M. Couillard a fréquemment remis en question l'investissement gouvernemental de 115 millions $ afin de prendre une participation dans deux sociétés qui exploiteront le pétrole.

Le pdg de Pétrolia n'a pas voulu dire s'il était inquiet de voir M. Couillard tenter de réduire la participation de l'État dans ce projet, affirmant qu'il y avait une «bonne balance» dans les ententes signées.