Les métaux échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont été ballotés cette semaine entre des inquiétudes sur la croissance en Chine et des rumeurs de marchés sur de possibles mesures de relance dans ce pays, premier consommateur mondial de métaux industriels.

Les métaux de base, qui réagissent habituellement négativement aux mauvaises données économiques chinoises, ont étonnement bien résisté à l'annonce lundi du recul de la production manufacturière en Chine en mars.

L'indice PMI des directeurs d'achat calculé par la banque HSBC dans la deuxième économie mondiale atteint 48,1 en mars, après 48,5 en février, enregistrant là sa plus forte contraction depuis huit mois. Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, tandis qu'un indice inférieur à ce seuil signale une contraction.

«Les investisseurs espèrent que le gouvernement va stimuler l'économie pour maintenir le taux de croissance», ont signalé les analystes de Triland Metals, pour expliquer la bonne tenue des cours des métaux industriels.

Ces rumeurs ont continué de parcourir le marché en milieu de semaine, portant les métaux à des plus hauts depuis quelques semaines.

L'aluminium et l'étain sont ainsi montés mardi à des plus hauts depuis respectivement deux et trois semaines, à 1764 dollars et 23 300 dollars la tonne. Le plomb et le zinc ont quant à eux atteint mercredi leur niveau maximum depuis deux semaines, à 2097 dollars et 2008 dollars la tonne.

Puis, les métaux de base ont eu un coup de mou jeudi, les inquiétudes sur l'état du secteur financier chinois reprenant le dessus, selon les analystes de Triland Metals.

Pourtant, dès jeudi en fin de journée, ils sont repartis à la hausse, après des données américaines de bon augure pour la consommation de cuivre, a souligné Jasper Lawler, analyste de CMC Markets.

Le cuivre, considéré comme le meneur du marché, a ainsi atteint vendredi son niveau le plus élevé depuis deux semaines et demie, à 6650 dollars la tonne.