Les stocks de pétrole brut ont progressé plus que prévu la semaine dernière aux États-Unis, selon les chiffres du département américain de l'Énergie publiés mercredi.

Les réserves de brut ont progressé de 3,3 millions de barils, à 361,4 millions, lors de la semaine achevée le 7 février, alors que les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient en moyenne sur une hausse de 2,5 millions de barils.

Ces stocks, qui avaient déjà progressé de 7,8 millions de barils au cours des trois semaines précédentes, sont toutefois en baisse de 2,9% par rapport à la même période l'an dernier. Ils se maintiennent dans la partie haute de la fourchette moyenne en cette période de l'année.

Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles, reculé de 700 000 barils, à 113,1 millions de barils, soit beaucoup moins que la baisse de 2,1 millions de barils anticipée par les analystes.

Elles sont en chute de 10,2% sur un an et sont bien en deçà de la partie basse de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

Les stocks d'essence ont de leur côté perdu 1,9 million de barils, à 233,1 millions, alors que les experts tablaient en moyenne sur une baisse beaucoup moins prononcée, de 200 000 barils.

Ils sont en baisse de 0,1% par rapport à leur niveau de l'an dernier mais restent bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année.

Surveillées de près par les courtiers après la mise en route le 22 janvier de la partie sud de l'oléoduc Keystone qui les relie aux raffineries du golfe du Mexique, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence au WTI, ont reculé de 2,7 millions de barils par rapport à la semaine précédente, à 37,6 millions de barils.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont progressé de 2 millions de barils.

Du côté de la demande, sur les quatre semaines allant jusqu'au 7 février, les États-Unis ont consommé en moyenne 19,2 millions de barils de produits pétroliers par jour, soit 3,0% de plus qu'à la même période en 2013.

La demande de produits distillés, dopée par la consommation de fioul de chauffage en cet hiver particulièrement rigoureux aux États-Unis, a bondi de 8,6% en glissement annuel, tandis que celle d'essence a baissé de 1,0%.

Les raffineries américaines ont par ailleurs légèrement augmenté la cadence la semaine dernière, utilisant 87,1% de leurs capacités contre 86,1% la semaine précédente, à l'approche de la saison de maintenance de ces infrastructures pétrolières aux États-Unis.

Vers 10h45, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mars avançait de 1,36 dollar à 101,30 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).