Les cours du pétrole ont légèrement rebondi mardi à New York après cinq séances consécutives de baisse, aidés par des chiffres encourageants de la balance commerciale des États-Unis, de bon augure pour la demande en brut du géant américain.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en février s'est apprécié de 24 cents, à 93,67 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a enregistré une hausse plus nette encore, de 62 cents à 107,35 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 92 cents par rapport à la clôture de lundi.

«Il semble que le marché soit en train de se stabiliser après les fortes pertes essuyées (par le WTI) ces derniers jours: la pression à la vente s'est un peu calmée», a noté Gene McGillian, de Tradition Energy.

De bonnes nouvelles sur le front du commerce extérieur américain ont favorisé l'optimisme des courtiers mardi, a souligné John Kilduff, de Again Capital, laissant «entrevoir de bonnes perspectives de croissance économique dans le pays et une demande accrue des industries et des particuliers en produits pétroliers».

Sous l'effet conjugué d'exportations record et d'un recul des importations, le déficit commercial américain s'est de nouveau réduit en novembre, de 12,9% par rapport au mois précédent, selon le département du Commerce américain.

D'autre part, une vague de froid historique aux États-Unis «favorise la demande en fioul de chauffage, ce qui soutient les prix du brut» sur le marché américain, a noté Matt Smith, de Schneider Electric. Cependant, les perturbations subies par de nombreux aéroports américains «limitent quelque peu la hausse des cours», menaçant la consommation en produits pétroliers des compagnies aériennes, a-t-il nuancé.

Sur le front de l'offre, des attentes d'une nouvelle baisse des réserves de pétrole aux États-Unis pour la sixième semaine consécutive, au cours de la semaine achevée le 3 janvier, soutenaient également les prix pétroliers, a relevé David Bouckhout, de TD Securities.

Selon les experts interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut devraient montrer une baisse de 600.000 barils lors de la publication des chiffres officiels du département de l'Énergie américain (DoE) mercredi matin.

Les analystes misaient en revanche sur une hausse de 2 millions de barils pour les réserves d'essence et de 1,5 million de barils pour les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage°.

Et, en Irak, l'escalade de la violence entre les troupes gouvernementales et des jihadistes à l'ouest de Bagdad, dans la ville de Fallouja notamment, accentuait les craintes sur l'approvisionnement dans ce pays clef pour la production de pétrole dans la région, selon les experts de Barclays.