La production de brut des États-Unis, dopée par le boom du gaz et du pétrole de schiste, va continuer à grimper pour s'approcher en 2016 de son record historique de 1970, anticipe un rapport de l'agence d'informations énergétiques américaine (EIA).

«La croissance récente de la production de pétrole brut et de gaz naturel devrait se poursuivre pendant des années», affirme le rapport préliminaire publié lundi par l'EIA sur les prévisions à l'horizon 2040 de la production américaine d'hydrocarbures, et dont la version complète sera diffusée au printemps.

En 2016, la production de pétrole brut devrait atteindre 9,5 millions de barils par jour (mbj) et ainsi «s'approcher de son sommet historique de 9,6 millions de barils par jour, un record atteint en 1970», ajoute le rapport de l'EIA, qui dépend du ministère de l'Énergie.

Si la production de pétrole brut devrait plafonner puis amorcer un lent déclin après 2020, celle de gaz naturel devrait à l'inverse continuer à croître, avec une hausse de 56% projetée entre 2012 et 2040, année où la production atteindra quelque 1000 milliards de mètres cubes.

«Grâce à la production du pétrole de schiste (...), la production américaine de brut va augmenter d'encore 800 000 barils par jour par an sur les deux années à venir», anticipe l'EIA.

Ce rapport «montre que les technologies avancées pour la production du pétrole brut et du gaz naturel continuent à accroître l'approvisionnement national et à transformer l'économie énergétique américaine tout en étendant le potentiel d'exportations de gaz naturel américain», a commenté Adam Sieminski, directeur de l'EIA, dans un communiqué.

«La croissance de la production nationale d'hydrocarbures réduit aussi notre dépendance aux importations de pétrole et bénéficie à l'économie du pays, alors que les industries qui utilisent beaucoup de gaz voient leur production dopée» par l'abondance soudaine de gaz naturel à bas prix aux États-Unis, ajoute M. Sieminski.