L'or a oscillé cette semaine, montant mardi à un plus haut en près de trois semaines pour des raisons techniques, avant de redescendre à cause de spéculations sur l'évolution de la politique monétaire ultra-accommodante de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Le métal jaune a atteint mardi son niveau le plus élevé depuis le 20 novembre, à 1 268 dollars l'once.

«Cette augmentation des prix est principalement due à un mouvement de couverture de positions à découvert de la part d'investisseurs financiers spéculatifs», ont signalé les analystes de Commerzbank.

Les autres métaux précieux ont été entraînés par l'or, le platine et le palladium marquant mardi des plus hauts depuis mi-novembre (à respectivement 1 400,95 dollars et 742,85 dollars l'once) tandis que l'argent s'établissait mercredi à un plus haut depuis le 20 novembre (à 20,51 dollars l'once).

Les métaux précieux ont ensuite reculé, «le mouvement de couverture de positions à découvert prenant fin et les données économiques américaines continuant d'alimenter la menace d'une réduction des mesures de la Fed en décembre», ont expliqué les analystes de Macquarie.

La publication jeudi d'une hausse bien meilleure qu'attendu des ventes au détail aux États-Unis en novembre a en effet alimenté les spéculations sur les décisions que prendrait la Fed quant aux mesures d'aide à l'économie, à l'issue de la dernière réunion du Comité de politique monétaire (FOMC) les 17 et 18 décembre prochains.

Ces mesures d'aide, qui consistent en des injections de liquidités à hauteur de 85 milliards de dollars par mois, ont tendance à diluer la valeur du dollar et font craindre une augmentation de l'inflation à long terme, deux éléments qui poussent les investisseurs vers la sécurité que représente l'or.

La perspective de l'interruption de ces injections rend donc l'or moins attrayant aux yeux des investisseurs.