Les cours du baril new-yorkais ont terminé en nette hausse mardi, aidés notamment par l'annonce de l'ouverture en janvier de la partie de l'oléoduc Keystone transportant le brut vers les raffineries du golfe du Mexique.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en janvier sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) a gagné 2,22 dollars pour s'établir à 96,04 dollars.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a terminé à 112,62 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 1,17 dollar par rapport à la clôture de lundi.

La compagnie Transcanada a indiqué dans un document transmis lundi à la Commission fédérale de supervision de l'énergie (FERC) que la partie de l'oléoduc Keystone transportant du pétrole depuis Cushing, en Oklahoma, où est stocké le brut servant de référence au WTI, et les raffineries du golfe du Mexique «allait entrer en fonction le 3 janvier», remarque Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion.

«Cela veut dire que les raffineries vont pouvoir enfin acheter beaucoup plus de ce brut», ajoute-t-il.

L'oléoduc construit par le groupe canadien est d'une capacité de 700 000 barils par jour. Cela devrait permettre de désengorger en grande partie les réserves de brut à Cushing, où le WTI s'accumule depuis quelques années.

Le prix du baril a aussi profité de l'anticipation de l'annonce par les autorités américaines mercredi d'une baisse ou d'un maintien au même niveau des stocks de brut dans l'ensemble des États-Unis la semaine dernière. Ces réserves n'ont cessé de gonfler depuis mi-septembre, pesant sur le prix du pétrole américain par rapport au Brent coté à Londres.

Un accès de faiblesse du dollar a également apporté un peu de soutien au brut, un billet vert moins élevé rendant plus avantageux les achats de pétrole libellé dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.

Le marché est par ailleurs resté aux aguets de toute information sur la réunion mercredi à Vienne des membres de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole).

Selon plusieurs analystes, le cartel devrait laisser inchangé son plafond de production à 30 millions de barils par jour, niveau auquel il est fixé depuis fin 2011.

Plusieurs membres de l'organisation ont d'ailleurs émis des indications en ce sens.

Le ministre vénézuélien du Pétrole, Rafael Ramirez a ainsi indiqué que le Venezuela «poussait» pour le maintien du plafond de production actuel.

Le ministre de l'Énergie des Émirats arabes unis, Suhail al-Mazroui, a de son côté estimé que les niveaux des prix du brut sur les marchés internationaux étaient «raisonnables».

Lundi, le ministre saoudien du Pétrole Ali Al-Nouaïmi avait déjà indiqué que l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, jugeait le marché pétrolier «dans la meilleure situation possible».