L'industrie forestière pense avoir obtenu une oreille attentive du gouvernement Marois au cours du «Rendez-vous de la forêt québécoise» qui s'est terminé vendredi à Saint-Félicien, au Lac-Saint-Jean.

Le «cadre financier» des différentes mesures de relance annoncées par Québec pendant le forum totalise tout près de 675 millions de dollars sur trois ans.

Au terme de l'exercice de deux jours, le Conseil de l'industrie forestière (CIFQ) a salué la création d'un Forum stratégique sur la compétitivité et la transformation de la filière industrielle du bois, en état de crise depuis presque dix ans.

Les enjeux chers aux exploitants forestiers, comme l'accès à la fibre, le coût du bois et l'aide à la transformation de l'industrie ont été abordés, s'est réjoui le président-directeur général du CIFQ, André Tremblay.

L'organisme, qui représente les intérêts des entreprises de sciage, de pâtes, papiers, panneaux et de bois d'ingénierie, estime que les différents chantiers mis sur pied à l'issue de la rencontre permettront de dégager «une vision» d'avenir pour l'ensemble du secteur forestier.

De leur côté, les groupes environnementaux ont dressé un bilan à la fois favorable et critique des décisions prises à la table ronde.

Nature Québec, la Société pour la nature et les parcs section Québec (SNAP-Québec), Greenpeace et le Regroupement des conseils régionaux de l'environnement du Québec (RNCREQ) ont applaudi «le virage sylvicole», qu'ils perçoivent comme la voie d'avenir pour restaurer les forêts et leur donner une valeur économique.

«Les participants et le gouvernement semblent avoir bien compris qu'on ne doit plus opposer économie et biodiversité», a commenté Louis Bélanger, responsable de la Commission forêt chez Nature Québec.

Le dossier de la biomasse a cependant jeté une ombre au tableau. Les militants ont fait valoir leur opposition à la production de 300 mégawatts d'énergie électrique à partir des matières organiques.

«En forte période de surplus énergétiques, brûler massivement de la biomasse pour faire de l'électricité est coûteux, inefficace et inutile et augmente significativement les émissions de GES à court terme. C'est une subvention directe à l'industrie forestière qui est totalement contre-productive», a soutenu Nicolas Mainville, de Greenpeace, dans un communiqué.