Les cours du pétrole coté à New York ont terminé en baisse vendredi à New York, victimes de prises de bénéfices après l'embellie observée la veille dans un marché surveillant les négociations sur le nucléaire iranien.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en janvier a cédé 60 cents pour s'établir à 94,94 dollars.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a terminé à 111,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 97 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Les prix du WTI, comme ceux de l'essence échangée à New York, «subissent une correction après les gains enregistrés jeudi», quand le brut s'était adjugé 1,59 dollar, a estimé Tim Evans de Citi.

La remontée des prix du baril de brut avait alors été portée par la vigueur observée sur le marché des produits raffinés. Ceux-ci sont soutenus par une demande robuste aux États-Unis ces dernières semaines qui a conduit à une nette baisse des réserves de produits distillés et d'essence dans le pays.

La diffusion d'une série de données américaines encourageantes pour la reprise de la première économie mondiale avait aussi alimenté l'espoir d'un raffermissement encore plus conséquent de la demande de pétrole du premier consommateur de brut de la planète.

Toutefois, selon John Kilduff d'Again Capital, «l'abondance de brut dans le pays est telle qu'elle fait vraiment pression sur les prix»: les stocks de pétrole brut ont augmenté au cours des neuf dernières semaines aux États-Unis, de près de 33 millions de barils au total. «Dans ce contexte, tout rebond dans les cours de brut est considéré par les investisseurs comme une opportunité pour engranger des bénéfices», a-t-il souligné.

Par ailleurs, «les pourparlers sur le programme nucléaire iranien continuent de faire les gros titres et d'attirer l'attention alors même qu'il n'y a pas encore grand-chose à raconter, vu que certains différends persistent» à Genève, a noté Tim Evans.

Les discussions entre l'Iran et le groupe des 5+1 (Russie, États-Unis, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne), qui se déroulent à huis clos à Genève depuis mercredi, ont fait des progrès mais il reste des «points de désaccord», selon le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif.

Si un terrain d'entente était trouvé, cela pourrait in fine conduire à une levée de l'embargo sur les exportations pétrolières de l'Iran et ainsi conduire au retour d'un million de barils de pétrole supplémentaires par jour sur le marché mondial, selon plusieurs analystes.