L'Alberta a signé une entente historique avec la Chine afin d'augmenter ses échanges commerciaux et sa collaboration avec le géant asiatique.

Le ministre albertain de l'Énergie, Ken Hugues, a affirmé que l'accord sur le développement d'énergies durables, bien que non contraignant, ouvrait les portes du marché chinois en pleine expansion au pétrole et au gaz de l'Alberta.

«C'est un lien direct avec la stratégie des législateurs de toute la Chine», a affirmé M. Hugues, qui s'est adressé aux journalistes depuis Pékin.

Il a également dit que la Chine serait «le marché le plus important pour l'Alberta au cours des 50 prochaines années».

M. Hugues a soutenu que la présence du président de la Chine, Xi Jinping, et du gouverneur général du Canada, David Johnston, lors de la signature de l'entente en montrait l'importance.

Cet accord intergouvernemental serait le premier du genre entre une province canadienne et Pékin.

Ken Hugues s'est rendu en Asie pour rencontrer les représentants de la Corée, de la Chine et du Japon afin de trouver d'autres marchés pour les ressources de l'Alberta.

L'accord souligne la nécessité d'acheminer directement le pétrole albertain vers les ports côtiers de l'Amérique du Nord, depuis lesquels il sera livré en Asie.

La première ministre albertaine, Alison Redford, a fait la promotion et négocié pour la construction d'oléoducs vers les ports de la Colombie-Britannique et des Maritimes, et a pressé le président américain, Barack Obama, d'approuver le projet de pipeline Keystone XL, qui transporterait le pétrole brut de l'Alberta vers des raffineries et des ports texans.

Les environnementalistes sont toutefois farouchement opposés à ce projet. Certains craignent les conséquences de possibles déversements, alors que d'autres croient qu'il est préférable de continuer d'exploiter le pétrole conventionnel tout en développant de nouvelles sources d'énergie en raison de la lourde empreinte écologique de l'exploitation des sables bitumineux.

M. Hugues a déclaré que le message de l'Asie était très clair: elle veut désespérément acheter les ressources de l'Alberta.

«Il y a un réel sentiment d'urgence chez les clients asiatiques, qui veulent être en mesure d'acheter les ressources énergétiques du Canada, a-t-il soutenu. Il y a une occasion à saisir ici et la qualité de vie du Canada dépend largement de notre capacité à développer et à vendre nos ressources. Il est essentiel que nous ayons accès à la côte.»