La compagnie pétrolière norvégienne Statoil a annoncé jeudi une découverte importante de pétrole au large de Terre-Neuve, estimant qu'il pourrait contenir 300 à 600 millions de barils récupérables.

Baptisée Bay du Nord, la découverte a été réalisée à environ 500 kilomètres au nord-est de Saint-Jean de Terre-Neuve, en collaboration avec le producteur canadien Husky Energy, a indiqué Statoil dans un communiqué.

Il s'agit de la plus importante découverte de pétrole jamais réalisée par Statoil, en tant qu'opérateur, hors de Norvège et de sa troisième découverte dans cette immense zone (8500 km2) de l'océan Atlantique.

Un autre prospect, appelé Mizzen, abriterait entre 100 et 200 millions de barils, et un troisième, appelé Harpoon, «est toujours en cours d'évaluation», a rappelé Statoil.

«Il est enthousiasmant que Statoil ouvre un nouveau bassin au large de Terre-Neuve. Cela nous amène un peu plus près de devenir un producteur dans la région», a affirmé un dirigeant de Statoil Exploration, Tim Dodson, cité dans le communiqué.

Selon un porte-parole du groupe, Baard Glad Pedersen, une décision de mise en exploitation ne sera pas prise avant des forages exploratoires destinés à cartographier plus précisément les ressources de la zone.

Celle-ci peut être parcourue, particulièrement l'été, par des icebergs dérivants susceptibles de compliquer l'exploitation et obligeant la compagnie à positionner sur place des remorqueurs capables de les éloigner des installations.

«Nous sommes rôdés à ce genre de situation, ce n'est pas un problème», a affirmé M. Glad Pedersen à l'AFP.

Sur les trois gisements de la zone, tous à environ 1100 mètres sous l'eau, Statoil a un intérêt de 65%, et Husky Energy prend les 35% restants.

Avec Bay du Nord, le norvégien affirme être désormais le groupe pétrolier à avoir découvert le plus d'hydrocarbures jusqu'à présent cette année, devant l'italien Eni et le français Total.

L'action a clôturé en hausse de 0,51% à la Bourse d'Oslo sur un marché quasi inchangé.