Le personnel du groupe pétrolier britannique, qui a quitté l'Algérie après la prise d'otages d'In Amenas en janvier, va «entamer bientôt son retour» dans ce pays, a indiqué dimanche l'ambassadeur du Royaume-Uni à Alger.

«BP est toujours engagé à poursuivre ses activités en Algérie. Dans ce contexte, le personnel de cette compagnie sera bientôt de retour en Algérie», a déclaré M. Martin Roper, cité par l'agence de presse APS, sans donner de précisions sur le nombre de personnes ou les sites concernés.

Le groupe britannique, présent sur plusieurs sites énergétiques en Algérie, avait rapatrié le personnel du site gazier d'In Amenas, dans le sud du pays, à la suite de la prise d'otages qui s'y était déroulée entre le 16 et le 19 janvier.

Un commando islamiste avait pris en otage des employés du complexe gazier de Tiguentourine, à 40 km d'In Amenas, géré conjointement par le groupe public algérien Sonatrach, BP et le Norvégien Statoil.

Au total, 37 otages étrangers et un Algérien ont été tués, tandis que 29 ravisseurs ont péri et trois autres ont été capturés.

BP avait alors a demandé à son partenaire algérien, Sonatrach, «des conditions de sécurité performantes pour poursuivre ses investissements dans les délais impartis».

Les autorités algériennes ont cependant refusé que le groupe britannique assure lui-même la sécurité de ses sites par le biais de sociétés de gardiennage étrangères.

En mars, les autorités algériennes ont chargé des agents de sécurité de l'État de protéger les sites économiques détenus par des étrangers, malgré les réticences.