La production du pétrole a encore chuté à 250 000 barils par jour, a indiqué mercredi le premier minsitre libyen Ali Zeidan, expliquant cette baisse par les mouvements de protestation qui paralysent le secteur.

«La production actuelle du pétrole est de 250 000 barils» par jour, a indiqué M. Ali Zeidan au cours d'un point de presse, affirmant «prévoir une augmentation du niveau de la production dans les prochaines heures».

La capacité de production du pays s'établit autour de 1,5 à 1,6 million b/j.

«Le ministère du Pétrole et les institutions de l'État sont à pied d'oeuvre pour résoudre le problème», a-t-il ajouté.

Cette nouvelle baisse de la production pétrolière intervient après la fermeture lundi soir par un groupe armé de deux champs pétroliers al-Fil et al-Sarir (ouest du pays), selon des sources du ministère du Pétrole qui ne donnent aucune indication sur les motivations de ce groupe armé.

«Les mouvements de protestations ne sont pas motivés par des considérations d'ordre politique», a souligné M. Zeidan.

Selon lui, les leaders de ce mouvement «sont des individus, des gardes des installations pétrolières ou anciens gardes qui n'ont aucune notion de la politique». «Ils se sont emparés d'armes» durant la révolte du 17 février 2011 contre le régime de Kadhafi, a-t-il ajouté.

Il a écarté l'usage de la force pour déloger les protestataires, affirmant que «tout recours aux armes entraînera l'effusion du sang aux conséquences  imprévisibles».

Depuis fin juillet, les principaux terminaux pétroliers, situés en majorité dans l'est du pays, sont bloqués par des gardes des installations pétrolières accusant le gouvernement de vendre le pétrole sans en mesurer les quantités exportées.

De son côté,le gouvernement accuse ces gardes de chercher à détourner le pétrole à leur profit, menaçant à diverses reprises de bombarder tout navire voulant exporter le brut sans passer par l'État.