La chute des prix des ressources minières et l'incertitude qu'elle engendre semblent planer sur le Congrès minier mondial qui a lieu à Montréal jusqu'au 14 août.

Si le développement durable est le thème central de ce congrès annuel, différents acteurs et experts du secteur minier semblent néanmoins préoccupés par la baisse des prix des ressources minières. «C'est certain que ça engendre de l'incertitude, explique Jean Vavrek, directeur exécutif de l'Institut canadien des mines. Et ça, c'est mortel pour attirer les investisseurs dans notre industrie.»

Selon lui, des entreprises au pays ont récemment dû fermer des usines afin de se départir de leurs actifs en raison des prix à la baisse de ces ressources. D'autres impacts, notamment le nombre de projets d'exploration minière, se sont fait ressentir à la baisse au Québec comme au Canada. «On s'attend à ce qu'il y ait deux années difficiles devant nous, prévoit Jean Vavrek. Les plus pessimistes parlent de trois, voire quatre années plus difficiles à venir.»

Un creux important

Dans une étude économique publiée le 30 juillet dernier, le Mouvement Desjardins fait état des prix de la plupart des métaux qui se retrouvent aujourd'hui à un creux qui n'avait pas été atteint depuis plusieurs années. Depuis le début de 2013, les prix des principaux métaux affichent un recul de plus de 10%.

Quant au prix de l'or, il a chuté de quelque 20% depuis le début de l'année. Parmi les facteurs qui expliquent ces baisses, les difficultés des économies émergentes, en particulier de la Chine, qui pèsent sur les prix des métaux.

Selon Jean Vavrek, l'industrie minière au Québec fait face à plusieurs difficultés et n'échappe pas au resserrement financier qui se fait ressentir sur la scène internationale. Conjuguées à la baisse des prix des ressources minières, les nouvelles normes entourant l'industrie minière au Québec contribueraient elles aussi à accentuer l'inquiétude d'éventuels investisseurs, selon le directeur exécutif de l'Institut canadien des mines.