Le cours du baril de pétrole coté à New York a bondi vendredi, mettant fin à cinq séances à la baisse d'affilée grâce notamment à de bonnes données chinoises.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en septembre a gagné 2,57 dollars pour s'établir à 105,97 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a terminé à 108,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,54 dollar par rapport à la clôture de jeudi.

Après cinq séances de recul, la plus longue série à la baisse depuis décembre, «le marché du WTI fait de son mieux pour relancer la tendance à la hausse, en tentant de tirer le maximum des chiffres meilleurs que prévu» en Chine, a remarqué Tim Evans de Citi.

La production industrielle dans ce pays, deuxième consommateur mondial d'or noir après les Etats-Unis, a ainsi enregistré en juillet une hausse de 9,7% sur un an, la plus forte depuis cinq mois, contre 8,9% en juin, selon les chiffres officiels.

Les ventes de détail ont pour leur part augmenté de 13,2% sur un an en juillet, presque au même rythme que le mois précédent.

La veille, les statistiques officielles chinoises avaient montré un bond de 19,6% des importations chinoises de pétrole sur un an, ce qui n'avait toutefois pas suffi à faire monter les cours.

Cette fois, l'accumulation de bonnes nouvelles économiques en provenance de la Chine permettait d'apaiser les récentes craintes d'un ralentissement de la deuxième économie mondiale.

Autre facteur de nature à faire monter les prix selon Matt Smith, de Schneider Electric: l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a légèrement revu à la hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole, sur fond d'indicateurs économiques encourageants.

Le cartel, qui pompe environ 35% du pétrole mondial, anticipe pour 2013 une demande de 89,71 millions de barils par jour (mb/j), après 89,64 mb/j il y a un mois. Pour 2014, il table sur 90,75 mb/j, contre 90,68 mb/j prévus précédemment.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a de son côté réduit quelque peu ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2013 et 2014 afin de prendre en compte l'abaissement des perspectives économiques du Fonds monétaire international (FMI).

Ses estimations sont plus élevées que celles du cartel, avec pour cette année 90,8 mb/j et l'an prochain 92 mb/j.