Enbridge a affiché mercredi un bénéfice ajusté du premier trimestre supérieur aux attentes des analystes, mais la société a averti qu'elle prévoyait une croissance plus modérée pour le reste de l'année.

Le géant du transport d'énergie de Calgary a fait état d'un bénéfice de 488 millions de dollars, soit 62 cents par action, surpassant de 10 cents par action la prévision moyenne des analystes interrogés par Thomson Reuters. Au cours de la même période l'an dernier, Enbridge [[|ticker sym='T.ENB'|]] avait gagné 373 millions de dollars, ou 49 cents par action.

Le chef de la direction d'Enbridge, Al Monaco, s'est dit ravi du résultat, tout en précisant ne pas s'attendre à ce que ce rythme soit maintenu tout au long de l'année.

En conséquence, la société a laissé intactes ses prévisions et mise toujours sur un bénéfice ajusté d'entre 1,74 $ et 1,90 $ par action pour l'exercice. Si le point milieu de cette fourchette devait être atteint, cela représenterait une progression de 12% par rapport à 2012, a précisé la société.

Le bénéfice net d'Enbridge, qui comprend des éléments non récurrents comme des gains et des pertes de couverture, s'est établi à 250 millions, ou 31 cents par action, comparativement à un bénéfice de 261 millions, ou 34 cents par action, un an plus tôt.

Le chiffre d'affaires pour le trimestre a grimpé à 8,02 milliards, contre 6,63 milliards au premier trimestre de 2012.

Selon M. Monaco, Enbridge peut compter sur l'appui de ses clients pour l'expansion de son pipeline Alberta Clipper entre Hardisty, en Alberta, et Superior, au Wisconsin, afin qu'il puisse transporter 800 000 barils par jour d'ici 2015.

Une telle expansion nécessiterait un amendement au permis présidentiel obtenu pour la construction du pipeline il y a quelques années. Les pipelines qui traversent la frontière canado-américaine ont besoin d'une approbation du département d'État américain.

La société rivale d'Enbridge, TransCanada [[|ticker sym='T.TRP'|]], tente depuis plusieurs années d'obtenir un permis présidentiel pour la construction de son controversé pipeline Keystone XL qui partirait de l'Alberta pour se rendre jusqu'aux marchés américains. Ce projet fait face à de nombreux vents contraires qui prennent la forme d'opposition politique et environnementale.

M. Monaco ne s'attend pas aux mêmes difficultés pour obtenir un amendement pour l'Alberta Clipper, puisqu'il est question d'augmenter la capacité d'un pipeline existant, et non d'en construire un nouveau.

L'action d'Enbridge prenait mercredi midi 24 cents à la Bourse de Toronto, pour s'échanger à 47,79 $.